Prière pour nos armées

Prière pour nos armées


Seigneur, qui êtes le Dieu des armées,
écoutez nos prières.
Nous vous prions pour la FRANCE.
Nous vous prions pour nos soldats et pour leurs chefs,
qui sont à la bataille.
Ce sont nos époux, nos pères, nos fils, nos frères, nos amis.
Nous les suivons par la pensée jour et nuit.
Ils nous tiennent par toutes les fibres du cœur,
et notre impatience de nouvelles, notre angoisse,
disent combien ce cœur sait aimer.
Ce sont des Français.
Ils défendent le sol de la patrie, nos foyers, nos autels.
Ils nous ont quittés pour marcher au devoir, qui peut être la mort,
et chacun de nous ne pouvait songer à les retenir.
Seigneur, nous les confions à votre Providence.
Épargnez notre sang, le sang de France,
qui est généreux et qui a tant de grandes causes à défendre.
Mais, ô mon Dieu, que votre volonté soit faite et non la nôtre.
Et puisque le sacrifice est la rançon de la délivrance,
puisque le sang a déjà été répandu et le sera encore,
bénissez les inspirations de nos généraux,
désireux de concilier le souci des vies avec les conditions de la victoire.
Protégez aussi nos alliés qui mêlent leur sang au nôtre.
Seigneur, nous vous prions pour les blessés.
Rendez-leur la santé, la force,
car ils sont impatients de repartir.
Donnez aux plus atteints la résignation,
et que les stigmates de l'honneur leur rappellent les stigmates de votre croix.
Seigneurs, nous vous prions pour nos prisonniers.
Ne les délaissez point sur la terre étrangère,
qui est une terre ennemie,
loin de notre ciel, de nos mœurs, de notre civilisation.
Adoucissez-leur l'amertume de ne plus être dans la patrie au moment où se joue sa destinée.
Soutenez ces exilés par la perspective prochaine de retrouver le sol natal, leurs familles, leurs amis,
de fête ensemble le retour et la victoire.
Seigneur, nous vous prions pour nos mourants.
Éloignez de leur cœur l'angoisse et le désespoir.
Qu'ils se rappellent à cette heure leur baptême, leur première communion.
Qu'ils obtiennent de vous le suprême pardon.
Récompensez-les de leur élan, de leur courage.
Acceptez le sacrifice de leur vie comme un signe de prédestination.
Qu'en l'absence des êtres chers,
ils meurent dans votre amitié et sur votre Cœur.
Seigneur, nous vous prions pour nos morts.
Ils ont succombé, ils se sont immolés pour la nation,
qui est restée, malgré tout, la fille aînée de l'Église.
Leur cause est deux fois sainte.
Nombre d'entre eux, tombés sur la tranchée,
n'ont pas eu la messe des défunts ni le tombeau de famille.
Mais le sang versé a empourpré leur dépouille mortelle,
et laver les taches qu'ils ont pu contracter dans leur trop courte vie.
Seigneur, donnez-leur le bonheur éternel : cette assurance de leur salut et du revoir au ciel consolera,
chez ceux qui les pleurent, une inconsolable douleur.
Et vous, anges tutélaires de la France, qui, à travers l'histoire,
lui avez fait entendre les voix d'en haut,
qui avez pétri son âme de noblesse, de grâce, de clarté, d'harmonie, de loyauté, d'humanité, de vaillance, d'idéal, de foi, de génie inventif et expansif, dans un rayonnement mondial qui,
en ce moment, intéresse l'univers à notre cause ;
anges de nos provinces conquises pied à pied
par nos preux de tous les âges,
pour constituer la grandeur, l'unité de la Patrie,
et que, pour les rendre plus sacrées encore,
nos soldats sont en train de reconquérir ;
anges des cathédrales,
dont l'élancement sublime a porté jusqu'aux nues l'homme séculaire de notre foi ;
et vous saints et saintes issus de notre race ;
vous, patrons et patronnes de nos soldats,
qui avez foulé notre sol, respiré notre air :
Saint Martin, saint Rémi, sainte Geneviève, sainte Clotilde, saint Louis, Jeanne d'Arc
protégez-nous, priez pour nous.

O Marie, vous Notre-Dame, que la France,
que Paris, peuvent encore invoquer comme telles, à tant de titres,
étendez sur nos armées votre main protectrice.
Salut des infirmes, guérissez nos blessés.
Consolatrice des affligés, consolez les prisonniers et les mourants.
Refuge des pécheurs, ouvrez à nos morts les portes du Ciel.
(Avec la permission de l'ordinaire)
Saint Pierre de Chaillot, Paris.









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