Vincent Fête : 19 juillet

Vincent
Fête : 19 juillet

Vincent (19 juillet)
 
Pourquoi l'invoquer ?
- Contre l'esclavage.
- Pour protéger les orphelins.
 
Prière :
† Bienheureux saint Vincent de Paul,
qui a consacré ta vie à aider les malheureux,
apporte ton soutien,
secret mais efficace à (nommer la personne)
à qui la vie n'épargne pas de cruelles épreuves.
 
† Bienheureux saint Vincent de Paul,
apporte aussi ton soutien aux miens,
qu'ils ne manquent jamais d'affection et d'amour,
fais qu'ils ne soient jamais orphelins de Dieu,
et fais aussi qu'ils ne soient les esclaves que de Notre Seigneur Jésus Christ, en qui tout est amour.
† Amen.
 
Vincent de Paul ou Vincent Depaul , né au village de Pouy   près de Dax le 24 avril 1581 - mort le 27 septembre 1660, est un prêtre catholique français renommé pour sa charité, qu'il exerça notamment auprès des galériens - dont il était aumônier -, des enfants trouvés et des populations rurales. Aumônier de la reine Marguerite, épouse de Henri IV, puis curé de campagne à Clichy, précepteur des enfants du marquis de Belle Isle, frère de l'archevêque de Paris.

Il fonde deux sociétés de vie apostolique : la Congrégation de la Mission, dont les membres seront couramment appelés lazaristes et la Compagnie des filles de la Charité, souvent connues comme les Sœurs de Saint Vincent de Paul.

Biographie 

Vincent de Paul est né le 24 avril 1581 à Pouy . Il est le troisième d’une fratrie qui comprend quatre garçons et deux filles. Son père Jean de Paul est un petit exploitant agricole, sa mère Bertrande de Moras appartenait en revanche à une famille de la petite noblesse locale.

Vincent est amené très tôt à apporter son aide à ses parents qui peinent à nourrir une famille nombreuse. Aussi il passait ses premières années à garder comme berger des moutons, des vaches et des porcs. Il doit quitter toutefois son foyer familial pour Dax où son père l’inscrit au Collège des Cordeliers, tenu par les franciscains. Son père espère ainsi le préparer à obtenir quelques « bon bénéfices » grâce auxquels il pourra compléter les revenus familiaux.

Vraisemblablement capturé en 1605 par des pirates en se rendant de Marseille , il s'évade de Tunis à l'issue de deux années d'emprisonnement, puis devient prêtre de paroisse et précepteur dans la famille de Gondi.

Il officie plusieurs mois dans la paroisse de Châtillon-sur-Chalaronne, dans la Dombes (département actuel de l'Ain, région Rhône-Alpes), à 18 km d'Ars-sur-Formans, où officiera deux siècles plus tard Saint Jean-Marie Vianney, le Curé d'Ars.

Curé de Clichy en 1617, il fonde, avec les dames aisées de la ville, les Dames de la Charité pour venir en aide aux pauvres mais celles-ci ne faisant pas preuve de suffisamment d'esprit de Charité, il propose à des femmes plus humbles mais plus décidées de le soutenir dans son projet.

Aumônier général des galères en 1619. Grâce au soutien financier de madame de Gondi, il fonda, en 1625 la Congrégation de la Mission. Vouée à l'évangélisation des pauvres des campagnes, la congrégation prendra le nom de Lazaristes (car demeurant dans le quartier Saint Lazare de Paris, l'enclos saint Lazare) Depaul, qui formera de nombreux prêtres, crée un séminaire de la Mission. Les premiers Lazaristes seront envoyés à Madagascar dès 1648.

Le 29 novembre 1633, il fonde la Compagnie des Filles de la Charité sous la responsailité de Louise de Marillac parmi lesquelles Marguerite Naseau. Les Filles de la Charité, aussi appelées Sœurs de saint Vincent de Paul, sont vouées au service des malades et au service corporel et spirituel des pauvres ; il en confie la formation à la veuve Le Gras. Cette institution est à l'origine de l'hôpital des enfants trouvés de Paris.

Vincent organise également des collectes à Paris pour porter secours aux victimes des guerres de religion. Bien que membre de la compagnie du Saint-Sacrement, il prêche pour la modération à l'égard des protestants, puis s'oppose au jansénisme.

En 1635, il envoie des secours aux populations du Duché de Lorraine et de Bar, pays ennemis mais ravagés par les troupes Françaises et Suédoises.

Louis XIII voulut être assisté par lui dans ses derniers moments et mourir dans ses bras le 14 mai 1643.

Il est ensuite nommé au "Conseil de Conscience" (Conseil de Régence pour les affaires ecclésiastiques) par la régente Anne d'Autriche dont il est également le confesseur.

Il fonde encore un hospice pour les personnes âgées, qui deviendra l'hôpital de la Salpêtrière en 1657.

Décédé le 27 septembre 1660, il sera inhumé dans l'église Saint-Lazare, qui faisait partie de la maison Saint-Lazare du faubourg Saint-Denis, le 28 septembre 1660, dans un caveau creusé au milieu du chœur de la chapelle .
Vincent est béatifié par Benoît XIII le 13 août 1729  et canonisé par Clément XII le 16 juin 1737. Actuellement son corps est exposé dans la Chapelle des Lazaristes, 95, rue de Sèvres, à Paris VIe.




Saint Vincent de Paul

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Valentin Fête : 14 février

Valentin
Fête : 14 février

Valentin (14 février)
 
Pourquoi l'invoquer ?
- Contre l'évanouissement et la perte de conscience.
- Pour des fiançailles heureuses.
 
Prières :
- Pour les fiançailles
† Bon saint Valentin,
toi qui assistais les chrétiens dans le secret,
veille sur notre bonheur et sur notre futur foyer.
Avec les liens de notre mariage,
bon saint Valentin,
nous te tresserons une couronne de félicité.
Que ton saint patronage rende notre amour durable.
† Amen.
 
- Contre l'évanouissement 
† Saint Valentin, qui toute ta vie,
a lutté contre la maladie,
ramène à la vie (nom de la personne) qui s'est évanoui(e).
Si tu lui fais retrouver ses esprits,
il (elle) saura te dire merci.
 
Saint Valentin, prêtre qui aurait subi le martyre sous l'empereur Claude II le gothique, est un personnage dont on ne sait quasiment rien.

D'après la Légende dorée, Valentin avait réussi à séduire par ses propos l'empereur Claude.

Un gouverneur, voyant cela, complota et « le cœur de Claude fut changé ». Valentin fut alors arrêté, et confié à la garde d'un magistrat.

Mais le saint rendit la vue à la fille de ce dernier, et convertit toute sa maison. L'empereur le fit alors décapiter.

Une autre version de l'histoire de Valentin raconte que, en ce temps-là, l'empereur avait énoncé l'interdiction du mariage pour envoyer plus de jeunes hommes au combat dans l'armée. Or Valentin, un prêtre, mariait en secret de jeunes mariés. En l'apprenant, l'empereur l'aurait torturé et fait exécuter.

Le Pape Jules 1er construisit une église en son honneur sur la via Flaminia, où il avait été inhumé, et où ses reliques furent placées au VIIe siècle  avant d'être transférées à l'église Sainte-Praxède au XIIIe siècle .

A cause du peu de données disponibles le concernant, d'autres Valentin furent associés à sa fête, le 14 février.





Saint Valentin, Martyr et évêque de Terni ? (+ 269)

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Trinité

Trinité

Trinité


Pourquoi l'invoquer ?
- Pour obtenir la protection céleste pour tous motifs : santé, vie familiale, etc...

Prière :
† Bénie sois-tu, sainte Trinité, indivisible Unité.
Je te rends gloire et espère en ton soutien et ta miséricorde.
Béni soit le Seigneur notre Dieu,
béni soit son fils notre Seigneur Jésus Christ venu sur terre racheter nos fautes,
béni soit l'Esprit Saint !
Eternelle Trinité, dans la majesté, la puissance et la foi,
je te demande d'être toujours plus fort(e) contre toutes les adversités.
† Amen.

La sainte Trinité, c'est la réunion en une seule entité du Père, du Fils et du Saint-Esprit c'est-à-dire Dieu le Père, du Christ (son Fils) et de l'Esprit Saint, qui anime chacun de leurs actes.




Les mystères

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Thomas d'Aquin

Thomas d'Aquin
 
Thomas d'Aquin (7 mars)
 
Pourquoi l'invoquer ?
- Contre l'orage.
- Pour lutter contre le péché de luxure.
 
Prières :
- Contre l'orage.
† Grand saint Thomas,
de la toute puissance de ta voix,
éloigne cet orage de chez moi,
renvoie la foudre au diable,
protège nos étables
des orages du Sabbat,
et que Dieu soit avec toi,
et que Dieu reste avec moi.
Alléluia grand saint Thomas †
 
- Contre la luxure.
† Bienheureux saint Thomas d'Aquin,
qui résista à la beauté du diable,
aide-moi à résister aux appels de la luxure.
Toi qui toujours sut rester chaste,
ôte de mon âme toute lubricité,
inspire-moi pour seul désir celui de la perfection spirituelle,
et pour seul amour celui de Notre Seigneur.
† Amen.

Thomas d'Aquin (né en 1224/1225 au château de Roccasecca près d'Aquino en Italie du Sud, mort le 7 mars 1274 à l'abbaye de Fossanova près de Priverno dans le Latium), est un religieux de l'ordre dominicain, célèbre pour son œuvre théologique et philosophique. Considéré comme l'un des principaux maîtres de la philosophie scolastique et de la théologie catholique, il a été canonisé en 1323, puis proclamé docteur de l'Église en 1567 et « Docteur commun » de l'Église catholique romaine en 1880, ainsi que patron des universités, écoles et académies catholiques, et aussi un des patrons des libraires. Il est aussi qualifié du titre informel de « Docteur angélique ». Son corps est conservé sous le maître autel de l'église de l'ancien couvent des dominicains de Toulouse.

De son nom dérivent les termes :

  • «thomisme» / « thomiste » : concerne l'école ou le courant philosophico-théologique qui se réclame de Thomas d'Aquin et en développe les principes au-delà de la lettre de son expression historique initiale ;
  • « néo-thomisme » : courant de pensée philosophico-théologique de type thomiste, développé à partir du XIXe siècle ) pour répondre aux objections posées au christianisme catholique par la modernité ;
  • « thomasien » : ce qui relève de la pensée de Thomas d'Aquin lui-même, indépendamment des développements historiques induits par sa réception.

En 1879, le pape Léon XIII, dans son l'encyclique AEterni Patris, a déclaré que les écrits de Thomas d'Aquin exprimaient adéquatement la doctrine de l'Église catholique romaine. A l'époque on distinguait encore mal la pensée de Thomas d'Aquin lui-même de l'école thomiste et des infléchissements notionnels dus à sa réception au cours du temps. Le concile Vatican II (décret Optatam Totius sur la formation des prêtres, n° 16) propose l'interprétation authentique de l'enseignement des papes sur le sujet, plus précis et plus ouvert à la fois, en demandant que la formation théologique des prêtres se fasse "avec Thomas d'Aquin pour maître".

Dans la continuité du propos de l'Église catholique, Thomas d'Aquin a proposé, au XIIIe siècle , une œuvre théologique qui repose, par certains aspects, sur un essai de synthèse de la raison et de la foi, notamment lorsqu'il tente de concilier la pensée chrétienne et la philosophie réaliste d'Aristote. Il distingue les vérités accessibles à la seule raison, de celles de la foi, définies comme une adhésion inconditionnelle à la Parole de Dieu. Il qualifie la philosophie de servante de la théologie (philosophia ancilla theologiae) afin d'exprimer comment les deux disciplines collaborent de manière 'subalternée' à la recherche de la connaissance de la vérité, chemin vers la béatitude.

Biographie 

Jeunesse et aspiration à la vie dominicaine (1224/1225-1244) 


Fils du comte Landulphe d'Aquino et de la comtesse Théodora d'Inverno, d'origine normande, Thomas naît en 1224/1225   au château de Roccasecca, dans le Royaume des deux siciles . La famille d'Aquin est une grande famille d'Italie, partisane du parti pontifical.

De 1230/1231 à 1239, il est oblat à l’abbaye bénédictine du Mont-Cassin. Il y demeure neuf ans, durant lesquels il apprend à lire et à écrire, ainsi que les rudiments de la grammaire et du latin, associés à une formation religieuse élémentaire.

À partir de 1239, Frédéric II en lutte contre Grégoire IX, expulse les moines de l'abbaye. Sur le conseil de l'abbé, les parents de Thomas l'avaient déjà envoyé à Naples pour y poursuivre ses études au Studium regni (qui n'est pas une université, mais une académie locale), fondé par Frédéric II en 1220. Il y étudie alors auprès des maîtres les disciplines classiques du Trivium et du Quadrivium ; il découvre sans doute alors Aristote à travers Averroès dont les traductions latines commencent à circuler. C'est alors qu'il rencontre des frères prêcheurs dont la vie et la vitalité apostolique l'attirent.

Son père meurt le 24 décembre 1243, rendant le jeune Thomas un peu plus libre de son destin. Il décide d'entrer dans l’ordre des dominicains en avril 1244, à l'âge de vingt ans, contre l’avis de sa famille qui veut en faire l'abbé du Mont-Cassin. Sa mère le fait alors enlever et l’assigne à résidence à Roccasecca où il demeure un an. Thomas ne changeant cependant pas d’avis, sa famille finit par accepter son choix.

Études à Paris, premiers enseignements (1245-1259)

Il est ensuite étudiant à Paris de 1245 à 1248, sous le règne de Louis IX . Puis il suit son maître Albert le Grand (dominicain commentateur d'Aristote) à Cologne jusqu'en 1252, où ses confrères d'étude l'affublent du sobriquet de « bœuf muet » en raison de sa stature et de son caractère taciturne. De retour à Paris, il suit le cursus universitaire classique des étudiants en théologie : il est bachelier biblique (lectures commentées des Écritures) de 1252 à 1254, puis bachelier sententiaire. Il rédige durant cette période un commentaire des livres d'Isaïe et de Jérémie (Super Isaiam et Super Ieremiam), ainsi que le De ente et essentia  (1252). Comme bachelier sententiaire, il commente le Livre des Sentences de Pierre Lombard, devenu le manuel des études théologiques à l'université de Paris depuis le début du XIIIe siècle. Thomas d'Aquin en fait le commentaire, en deux ans, durant son enseignement de bachelier sententiaire. Son commentaire (Scriptum super libros Sententiarum) est énorme : plus de 600 pages in-folio), écrites de 1254 à 1256, tout en suivant certains des cours dispensés dans les écoles parisiennes et au Studium dominicain de Saint-Jacques. Au printemps 1256, avec l'appui du Souverain Pontife qui doit intervenir auprès de l'université, dans le contexte conflictuel de l'opposition des mendiants et des séculiers, il soutient sa maîtrise en théologie et est nommé Maître-Régent (magister in sacra pagina ou docteur en Écriture sainte) - avec Bonaventure de Bagnorea - Il commence aussitôt à enseigner et rédige les Questions disputées : De Veritate (1256-1259), les Quodlibet (7 à 11) ; commente le De Trinitate de Boèce (1257-1258)… Son activité consiste principalement en disputes théologiques (disputatio), en commentaires de la Bible et en prédications publiques. Les commentaires sur Aristote de Thomas d'Aquin n'ont jamais fait l'objet d'un enseignement public.

Premier enseignement italien (1259-1268)  

En 1259, Thomas a trente-quatre ans lorsqu'il part pour l'Italie où il enseigne la théologie jusqu'en 1268, tout en jouissant déjà d'une grande réputation.

Il est d'abord assigné à Orvieto, comme lecteur conventuel, c'est-à-dire responsable de la formation permanente de la communauté. Il trouve toutefois le loisir d'achever la rédaction de la Somme contre les Gentils (commencée en 1258) et de l'Expositio super Iob ad litteram (1263-1265). Il rédige notamment l'explication continue des évangiles, appelée par la suite la Chaîne d'or (Catena aurea), un florilège de citations patristiques organisées de manière à constituer un commentaire continu des Évangiles, verset par verset. Cet ouvrage d'importance considérable du point de vue de l'histoire de la réception des auteurs chrétiens grecs, est rédigé de 1263 à 1264 à la demande du pape Urbain IV auquel Thomas dédie la chaîne sur Matthieu.

Thomas est envoyé à Rome entre 1265 et 1268 comme maître régent. Durant ce séjour, affecté à la formation intellectuelle des jeunes dominicains, Thomas rédige également De potentia Dei (1265-1266), la première partie du Compendium de théologie et commence en 1266 la rédaction de la Somme théologique. Il entame ses commentaires sur Aristote par le Commentaire « De l'âme » (1267-1268), en adoptant la méthode d'explication mot à mot des grands commentaires (tafsîr) d'Averroès. C'est également en Italie qu'il compose l'Office du Saint Sacrement au moment de l'instauration de la Fête du Corpus Christi. Il rédige aussi plusieurs opuscules, en réponses aux questions de personnes particulières ou de supérieurs, portant sur des questions diverses : économiques, canoniques ou morales.

Durant cette période, il eut l'occasion de côtoyer la cour pontificale (qui ne résidait pas à Rome). Assigné à des couvents dans lesquels il remplissait une tâche particulière, rien ne dit qu'il suivit le pape dans ses déplacements continuels. La curie n'avait pas alors de siège fixe.

C'est probablement durant cette période qu'il eut l'occasion de prêcher les sermons sur le Credo, le Pater et l'Ave Maria, puisque ceux-ci furent prêchés durant le carême dans la région de Naples et que Thomas n'était plus en mesure de le faire en 1273.

Retour à Paris, querelles universitaires (1268-1272)

Thomas revient de 1268 à Pâques 1272 à Paris dont l'Université est en pleine crise intellectuelle et morale provoquée par la diffusion de l'aristotélisme et par les querelles entre les ordres mendiants, les séculiers et les réguliers. Le théologien Rémi de Florence a suivi ses cours lors de son second enseignement parisien. Il a quarante-quatre ans lorsqu'il rédige la seconde partie (IIa Pars) de la Somme théologique et la plus grande partie des Commentaires des œuvres d'Aristote. Il doit faire face à des attaques contre les Ordres Mendiants, mais aussi à des rivalités avec les franciscains et à des disputes avec certains maîtres ès arts (en particulier Siger de Brabant, dont la mort mystérieuse est racontée par Dante, qui évoque également de manière énigmatique la rivalité entre Thomas et Siger dans le Paradis de la Divine Comédie). Il écrit le De perfectione spiritualis vitae (1269-1270) et les Quodlibets I-VI et XII contre les séculiers et les traités De aeternitate mundi (1271) et De unitate intellectus (1270) contre l'averroïsme des maîtres de la faculté des arts.

Second enseignement italien, fondation du studium generale de Naples (1272-1273)

Après le travail incroyable accompli à la fois pour l'enseignement et la rédaction de son œuvre, les luttes continuelles qu'il dut mener au sein même de l'Université, Thomas est envoyé par ses supérieurs à Naples pour y organiser le studium generale des frères dominicains (fondé en 1269), destiné à la formation des jeunes frères dominicains de la Province de Rome, et y enseigner en qualité de maître régent en théologie. Les raisons de ce rappel à Naples ne sont pas évidentes. On peut supposer que ce fut sur les instances du roi Charles d'Anjou, le frère de Louis IX de France. Il est sûr que ce fut malgré les supplications de l'Université de Paris. Thomas est à pied d'oeuvre entre fin juin et septembre 1272. Il poursuit la rédaction de la troisième partie (IIIa Pars) de la Somme théologique, à partir de la question 7; il rédige notamment les questions sur le Christ et les sacrements qu'il n'achèvera jamais. Il y reprend son enseignement sur les épîtres de Paul (Épître aux Romains), le commentaire des Psaumes (1272-1273), et certains commentaires d'Aristote.

Sa dernière vision et sa fin (1273-1274)

À partir du 6 décembre 1273, après avoir eu une expérience spirituelle bouleversante pendant la messe, il cesse d’écrire, parce que, dit-il, en comparaison de ce qu'il a compris du mystère de Dieu, tout ce qu'il a écrit lui paraît comme de la paille. Sa santé décline alors de manière rapide. Quasiment aphasique, il se rend néanmoins au concile de Lyon où il aurait été convoqué par le pape Grégoire X. Il meurt en chemin, le 7 mars 1274, âgé approximativement de 50 ans, au monastère cistercien de Fossanova. Il y reposera jusqu'à la translation de sa dépouille mortelle en 1369 à Toulouse, aux Jacobins, où il repose toujours aujourd'hui. On dit qu'il commentait le Cantique des Cantiques aux moines qui l'accompagnaient, sur son lit de mort. En recevant sa dernière communion, il dit :
« Je vous reçois, ô salut de mon âme. C'est par amour de vous que j'ai étudié, veillé des nuits entières et que je me suis épuisé ; c'est vous que j'ai prêché et enseigné. Jamais je n'ai dit un mot contre Vous. Je ne m'attache pas non plus obstinément à mon propre sens ; mais si jamais je me suis mal exprimé sur ce sacrement, je me soumets au jugement de la sainte Église romaine dans l'obéissance de laquelle je meurs. »

La plupart des témoignages concordent à le présenter comme un homme grand et fort. Son apparence devait être harmonieuse car, lorsqu'il passait dans la campagne, le bon peuple abandonnait ses travaux et se précipitait à sa rencontre, « admirant sa stature imposante et la beauté de ses traits ». Ses étudiants le présentèrent comme un homme soucieux de ne froisser personne par de mauvaises paroles, et très assidu au travail, se levant très tôt, bien avant les premiers offices, pour commencer à travailler. Sa piété se tournait surtout vers la célébration du sacrifice de la messe et vers l'image du Christ crucifié.

Ses œuvres sont cataloguées dans un écrit de 1319, mais leur chronologie exacte repose sur une critique complexe des sources et des manuscrits ; elle est fixée maintenant pour l'essentiel, bien que certains points de détail restent encore discutés.

L'œuvre de Thomas d'Aquin fut condamnée le 18 mars 1277 par l'archevêque anglais Robert Kilwarby. Guillaume de la Mare, franciscain, publia vers 1279 un correctorium de frère Thomas, recensant 117 propositions trop audacieuses. Réhabilité par la suite, notamment de par l'influence grandissante de l'ordre dominicain, il est canonisé en 1323 par le pape Jean XXII. Néanmoins ses idées continuent à faire débat, y compris à l'intérieur de l'ordre dominicain où les chapitres généraux doivent réitérer mainte fois l'obligation de ne pas critiquer les thèses de Thomas d'Aquin.


Saint Thomas d'Aquin

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Thomas Fête : 21 décembre

Thomas
Fête : 21 décembre

Thomas (21 décembre)
 
Pourquoi l'invoquer ?
- Pour obtenir un témoignage favorable pendant un procès.
- Pour se protéger d'une poursuite en justice.
 
Prière :
† Bienheureux saint Thomas,
à qui le Christ pardonna de ne pas avoir cru en Lui,
apporte-moi ton aide,
pour confondre ceux qui ne me croient pas.
Toi qui sais que ma cause est juste,
toi qui prêchas les impies pour l'honneur de Dieu,
plaide pour moi,
inspire mes défenseurs,
fait éclater l'évidence comme éclatèrent, sous tes yeux,
les preuves du martyre de Notre Seigneur,
Lui aussi victime d'un procès inique.
† Saint Thomas,
merci de ton soutien,
comme prix de ton aide, accepte cette vibrante prière.
† Amen.
  
Thomas l'Apôtre ou Saint Thomas est l’un des douze apôtres accompagnant Jésus. Son nom signifie « jumeau » en araméen, tout comme son surnom Didyme, qui en est la traduction grecque.

Thomas appartiendrait à la tribu d'Issacar, l'une des douze tribus d'Israël.

Thomas symbolise le doute.

Évangélisateur des Indes, c’est pour avoir construit un palais pour un roi que Thomas est représenté avec une équerre d’architecte. Il est parfois également représenté avec la lance qui fut l’instrument de sa mise à mort.

La Bible  

Dans l’Évangile selon Saint Jean, Thomas ne crut pas à la Résurrection avant d’avoir vu les marques de la Crucifixion. « Thomas, appelé Didyme, l’un des douze, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : “Nous avons vu le Seigneur.” Mais il leur dit : “Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point.” Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux.“ Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d’eux, et dit : “La paix soit avec vous !” Puis il dit à Thomas : “Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois.” Thomas lui répondit : “Mon Seigneur et mon Dieu !” Jésus lui dit : “Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru !” » (Jn 20, 24-29).

Les légendes  

Selon le texte apocryphe des Actes de Thomas, l’apôtre partit évangéliser l’Inde, et arriva à Cranganore au Kérala à la fin de l’an 52, où s’était implantée une colonie juive depuis le VIe siècle avant J.C.  Il tenta d’évangéliser les Hébreux, mais il eut plus de succès auprès des autochtones, et baptisa de nombreuses personnes de la haute caste et de la famille royale, qui formèrent le noyau de la première communauté chrétienne des Indes. Il fonda au total sept Églises dans le Kérala. En l’an 72, il fut arrêté alors qu’il priait dans une grotte de montagne à Mylapore près de Madras, et tué, transpercé par une lance. Ses reliques, d’abord vénérées au monastère de Mylapore, furent transférées, en l’an 394, dans la cité d'Édesse en Asie Mineure.

D’après la Légende dorée, saint Thomas fut envoyé par le Seigneur en Inde où il construisit pour le roi un superbe palais. Durant l’absence de ce dernier, il prêcha et donna aux pauvres un trésor que le roi lui avait confié. Celui-ci, à son retour, le fit jeter en prison et le condamna à être écorché et brûlé, mais l’apôtre fut libéré après la résurrection du frère du roi, mort peu avant. Saint Thomas partit alors pour l’Inde supérieure, où il fit de nombreux miracles et convertit même des femmes de la famille royale. Le roi de la région le força alors à adorer une idole, mais lui, continuant de vénérer le Christ, ordonna au démon présent dans l’idole de partir, et celle-ci fondit comme de la cire. Le grand prêtre le transperça alors de son épée pour venger l’insulte faite à son dieu.

Selon une autre tradition (IVe siècle), Thomas annonce l’Évangile aux Parthes et aux Perses et décède en Perse.

À noter aussi la légende de la Sainte Ceinture, ceinture donnée à saint Thomas par la Vierge devant son incrédulité à propos de son Assomption.

Évangile selon Thomas  

On a découvert en 1945 à Nag Hammadi, en Égypte, parmi cinquante-trois manuscrits coptes datant du IVe siècle  qui constituaient une bibliothèque gnostique, un recueil de « paroles secrètes » de Jésus dont n’étaient connus auparavant que des fragments d'un original grec et dont la rédaction est attribuée à Thomas.



Saint Thomas. Apôtre (1er s.)

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