Mois de la Sainte Famille
Vingt-troisième jour
La pauvreté
Pour les familles, comme pour l'individu, le bonheur ne dépend pas des richesses.
Et
s'il faut s'occuper avec un soin raisonnable de l'acquisition et de la
conservation des biens de la terre, suivant sa condition, afin de
soutenir sa vie et celle des siens, nous ne devons point y attacher
notre cœur.
Sur ce point encore la sainte Famille nous servira d'exemple.
Les
personnes de condition noble, dit Léon XIII, apprendront, dans cette
famille de sang royal, la modération dans la prospérité, et la dignité
dans l'affliction ; les riches y verront combien la vertu est préférable
aux biens de la terre. Quant aux ouvriers et à tous ceux que,
principalement à notre époque, la pénurie des ressources et
l'infériorité de la condition mettent dans une si vive irritation, ils
n'ont qu'à porter leurs regards sur les très saints membres de cette
société domestique
pour y trouver un motif de se réjouir de leur sort plutôt que de s'en
plaindre. Ils partagent, en effet, avec la sainte Famille, les mêmes
travaux, les mêmes soucis de la vie quotidienne ; Joseph, lui aussi, dut
pourvoir aux besoins de la vie par le fruit de son travail ; bien plus,
les mains divines elles-mêmes durent s'appliquer aux travaux matériels
de l'artisan. »
Heureuses les familles où le désir des biens célestes est plus grand que le désir des biens fragiles de cette vie !
Exemple
«Je plaignais un jour,dit un vénérable ecclésiastique, un casseur de pierres que j'avais rencontré sur ma route.
Je savais que le malheureux père de famille n'avait que le prix de sa journée pour fournir de quoi subsister à une femme et à sept ou huit enfants.»
— « Que voulez-vous, monsieur le curé, me répondit-il ; il faut bien savoir se contenter de ce que le bon Dieu nous envoie. Si l'on n'a que du pain noir, la faim le fait trouver bon. S'il vient à manquer sur la planche, on le remplace par des pommes de terre. La vie, malgré tous ces petits désagréments, ne laisse pas de s'en aller tous les jours. Je remercie la Providence de nous avoir jusqu'ici toujours envoyé le suffisant ; nous ne demandons pas à être plus riches dans ce monde, car nous ne sommes que plus assurés du Paradis. »
Je savais que le malheureux père de famille n'avait que le prix de sa journée pour fournir de quoi subsister à une femme et à sept ou huit enfants.»
— « Que voulez-vous, monsieur le curé, me répondit-il ; il faut bien savoir se contenter de ce que le bon Dieu nous envoie. Si l'on n'a que du pain noir, la faim le fait trouver bon. S'il vient à manquer sur la planche, on le remplace par des pommes de terre. La vie, malgré tous ces petits désagréments, ne laisse pas de s'en aller tous les jours. Je remercie la Providence de nous avoir jusqu'ici toujours envoyé le suffisant ; nous ne demandons pas à être plus riches dans ce monde, car nous ne sommes que plus assurés du Paradis. »
Pratique
Éviter la jalousie et l'ambition ; savoir se contenter de peu, et compter sur Dieu seul, car seul il peut nous rendre heureux.
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