Mois de la Sainte Famille Vingt-neuvième jour


Mois de la Sainte Famille
Vingt-neuvième jour

Mois de la Sainte Famille, vingt-neuvième jour




Séparations
Si l'on apprend à Nazareth à bien vivre, on y apprend aussi à bien mourir et à se résigner aux douloureuses séparations.
Contemplons cette scène touchante de la mort de saint Joseph.
Voyons combien s'aiment les membres de la sainte Famille, et ce que fut pour eux cette heure de la séparation et des adieux suprêmes.
Marie est agenouillée auprès de son époux ; ses regards pleins de larmes expriment sa douleur sa tendresse, sa reconnaissance : Jésus Soutient doucement la tête de son père adoptif et la repose délicatement sur sa poitrine.
De son cœur ému s'échappent des paroles d'encouragement et d'ineffable consolation.
Le saint patriarche voit les larmes de Marie et les larmes de Jésus auxquelles il unit les siennes.
Mais à l'heure dernière, comme pendant toute sa vie, il est entièrement soumis aux ordres du ciel ; il se résigne avec amour à cette séparation et il accepte avec joie le céleste rendez-vous.
Quelle sainte agonie, quelle mort bienheureuse !
— Quelques années se passèrent et la Vierge Marie dut endurer dans son cœur si sensible l'amertume d'une nouvelle séparation, mais combien plus douloureuse !
Non seulement elle devait voir mourir son divin Fils, mais elle devait assister à son supplice au pied de la croix.
Comment redire le cruel martyre de la mère des douleurs ?
— Il n'est donc point de bonheur parfait ni durable ici-bas ; car nous n'avons point sur cette terre une demeure permanente.
Plus on s'est aimé pendant la vie, plus déchirant est le coup de la mort.
Adorons dans nos deuils la sainte volonté de Dieu, et, sans nous permettre le moindre murmure, appliquons-nous à soulager nos chers défunts.

Exemple
Le Dauphin, père de Louis XVI, avait prié son médecin de l'avertir de l'heure de sa mort.
Au moment venu, celui-ci l'avertit en effet.
« La Breuille, répondit-il, je reconnais que vous êtes un honnête homme» et il fit appeler son confesseur.
Pendant une crise terrible qu'il subit avant sa mort, sa femme, au lieu de se lamenter comme les autres, détacha un crucifix, le colla sur les lèvres du malade et l'exhorta à remettre son âme entre les mains de Dieu.
« Quelle digne femme, dit le prince, après avoir fait le bonheur de ma vie, elle m'aide encore à bien mourir. »

Pratique
Avertir à temps les malades de recevoir les secours de la religion, c'est le plus grand service que nous puissions leur rendre.







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