Mois de la Sainte Famille
Vingt-deuxième jour
La piété
À certaines heures, à certains jours, le travail de la sainte Famille est suspendu.
Joseph, Marie, et au milieu d'eux, Jésus, s'agenouillaient, le regard et le cœur élevés vers le ciel.
Tous trois, fondus dans une même adoration, rendaient à Dieu les hommages dus à sa souveraine Majesté.
Quelles
prières jaillissaient alors du cœur de Jésus, du cœur de Marie, du cœur
de Joseph, et comme les anges penchés, suivant la naïve expression de
saint François de Sales, sur les balustres de la cité céleste,
contemplaient avec admiration cette scène ravissante et digne du Paradis
! Et tous trois ont pris le volume de la sainte Écriture, le livre dans
lequel Jésus, Sagesse éternelle, a voulu comme un enfant ordinaire,
apprendre à lire, Jésus lit la parole sainte, il l'explique, il dévoile
les secrets de son Père.
Marie
et Joseph sont là dans l'admiration, et leur âme monte jusqu'à
l'Éternel, dans la louange, l'action de grâces, la soumission parfaite
et absolue.
Ah ! si tout foyer devenait un sanctuaire, quelle douce paix, quelle sainte joie y régnerait !
Le père et la mère, honorés comme d'un sacerdoce, y provoqueraient pour les présenter à Dieu les prières de tous.
Dans
la famille, comme partout ailleurs, la piété, suivant l'expression de
l'Apôtre, est utile à tous, ayant en elle-même les promesses de la vie
présente et de la vie future.
Exemple
Un jeune homme, appartenant à une illustre famille, se vit obligé de quitter son pays, à l'époque de la Révolution.
La lecture des mauvais livres avait ébranlé sa foi, ou plutôt il ne croyait plus.
Au bout de dix ans, il rentre dans son pays.
Il arrive dans la nuit au seuil du château de ses pères. Il entend une voix, la voix de sa mère récitant la prière du soir. Instinctivement, il tombe à genoux. Il prie comme il priait enfant ; il fond en larmes ; il a retrouvé la foi : il redevient chrétien.
«
Si j'étais missionnaire, répétait-il ensuite, je ne prêcherais que la
prière du soir, jusqu'à ce que j'ai obtenu qu'elle se fasse dans toutes
les familles. »
Pratique
Introduire ou maintenir dans sa famille la salutaire coutume de la prière du soir en commun.
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