Mois de la Sainte Famille
Septième jour
La vocation
La Très Sainte Vierge
et saint Joseph sont à la fois le modèle des vierges et des personnes
mariées, puisqu'ils sont restés fidèles toute leur vie, quoique engagés
dans l'état du mariage, à leur angélique vœu de virginité.
Sans doute, et c'est la parole de saint Paul, le mariage est un grand sacrement ; ceux qui le reçoivent dignement, après y avoir été appelés de Dieu, ont droit aux grâces spéciales que demande cet état si noble et si saint.
Mais, et c'est encore le témoignage du même Apôtre, l'état de virginité conservée pour Dieu, lui est supérieur.
On peut se sanctifier partout, dans toutes les conditions, car partout on trouve Dieu et rien ne peut empêcher notre cœur de l'aimer ; cependant nous ne pouvons légitimement espérer les grâces de Dieu nécessaires à notre salut, dans une condition où nous nous serions engagés contrairement aux desseins de sa Providence sur nous.
Combien de personnes reconnaissent, mais trop tard, qu'elles se sont trompées, qu'elles n'étaient pas faites pour l'état qu'elles ont embrassé, et se ménagent ainsi de cruelles déceptions et des remords perpétuels, pour n'avoir pas consulté la volonté de Dieu ?
Cette
volonté sainte se manifeste par les conseils raisonnables des parents
et des personnes prudentes, du directeur de la conscience et par les
goûts, inclinations et aptitudes que nous reconnaissons en nous.
C'est
une grande responsabilité pour les parents que de ne contrarier en
rien, mais d'aider de tout leur pouvoir, leurs enfants dans leur réponse
à l'appel de Dieu.
Exemple
Madame
Acarie ne voulait pas que ses fils fussent ecclésiastiques, ni ses
filles religieuses, si ce n'était la volonté de Dieu, mais elle voulait
qu'en quelque état qu'il plût à la bonté divine de les appeler, ils
vécussent en bons chrétiens.
Sa
fille aînée rapporte d'elle ces paroles : «Quand je serais reine et que
je n'aurais qu'un enfant, si Dieu l'appelait à l'état religieux, je ne
voudrais pas l'empêcher d'y entrer, bien que je n'eusse pas d'autre
héritier. Et quand j'aurais cent enfants et que je serais dépourvue de
ressources pour les établir, je ne voudrais pas non plus en mettre,
maigre Dieu, un seul en religion. »
Pratique
Dans les démarches importantes, ne rien faire avec précipitation, mais réfléchir, consulter et prier.
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