Le mois du Sacré Cœur de Jésus Troisième jour

Le mois du Sacré Cœur de Jésus
Troisième jour

Les gifs animés de Jésus page2


TROISIÈME JOUR.

Principal effet de la dévotion au sacré Cœur :  l'amour divin.
Toute la loi de Notre-Seigneur Jésus-Christ est renfermée dans ce seul mot : Diliges, vous aimerez.
0 douce loi, loi admirable, digne du Dieu qui la donne, et seule digne de l'homme auquel elle est intimée !
Celui qui a fait le cœur humain sait bien qu'il n'est pas de liens assez forts pour l'enchaîner, si ce ne sont ceux de l'amour. Il a pu imposer d'autres obligations à sa créature ; mais elles se résument toutes dans celle-ci : Vous aimerez. 
C'est là le précepte de Jésus-Christ par excellence : Hoc est prœceptum meum, ut diligatis. (Joann., c. xv, v. 11.) 
Mon précepte le plus grand, l'unique commandement que je vous fasse, est que vous m'aimiez, que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. C'est le précepte à l'accomplissement duquel on reconnaîtra que vous êtes mes disciples : Celui qui aime a accompli la loi : Qui diligit legsm implevit. (Rom., ch. XIII, V. 8.) Celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu en lui. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort : Qui non diligit, manet in morte.(Joann.,1 Ep., c. III, v. 14.)

0 Jésus, que vous rendre pour nous avoir ordonné de vous aimer, pour nous avoir assuré si souvent et si solennellement que vous nous aimez !
Si tous nos devoirs, tous nos travaux, tous nos combats, tous nos triomphes se réduisent à l'acquisition de ce bien unique, l'amour de Dieu, il est précieux sans doute d'avoir à sa disposition un moyen doux, facile, infaillible, d'y arriver.
Ce moyen, à la portée de tous, c'est la dévotion au Sacré Cœur ; et Celui qui nous a promis un résultat si digne d'envie est JésusChrist lui-même, nous l'avons vu.
« Je te promets, dit-il à Marguerite-Marie, que mon Cœur se dilatera pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur. »
Et ailleurs : « Cette dévotion fera naître l'amour dans les cœurs les plus insensibles, et embrasera celui des moins fervents. »
« Dieu régnera malgré ses ennemis, écrivait la vénérable Marguerite-Marie, et il se rendra le maître et le possesseur de nos coeurs ; car c'est là la principale fin de cette dévotion, savoir, de convertir les âmes à son amour. »
On concevra facilement que tel soit l'effet de la dévotion au Sacré Cœur. 
En effet, tout y respire l'amour. Son objet est le cœur de Jésus-Christ embrasé d'amour ; sa fin, réparer les injures faites à l'amour ; sa pratique, des exercices d'amour. Elle engage à une considération attentive de tout ce qui peut enflammer cet amour : le souvenir et la reconnaissance de l'amour et des bienfaits de Notre-Seigneur, surtout dans le Sacrement de l'Eucharistie.
Que n'eût pas fait Jésus-Christ pour celui qui lui eût tenu fidèle compagnie durant sa douloureuse passion, tandis que tous l'abandonnaient ! ou plutôt que ne fit-il pas pour saint Jean, qui seul l'accompagna jusqu'à son dernier soupir ! Il en fit en quelque sorte un autre lui-même, lui laissant les derniers et les plus touchants gages de son amour : sa divine Mère pour être la sienne, sa croix pour souvenir, son Cœur pour séjour.
Ces dons inestimables de sa libéralité, il les réserve aussi à ceux qui, touchés de l'abandon, de la solitude de ses temples, des outrages, du mépris, de la froideur des chrétiens pour le sacrement de son amour, se feront un devoir de lui tenir compagnie, de le recevoir dans leur cœur, et de réparer chaque jour, par leur assiduité, leur anéantissement devant lui et leur ferveur, tant d'indignités. Il ne se laissera pas vaincre en générosité : l'amour sera la récompense de leur amour. Il le leur donnera non avec mesure, non ad mensuram (Joann., c. III, v. 34 ), mais avec une profusion qui comblera, qui surpassera l'ardeur des désirs que lui-même aura formés en eux. Il l'a promis, il en a donné sa foi. Si quelqu'un m'aime, mon Père l'aimera ; moi-même je l'aimerai, et je me manifesterai à lui. (Joann., c. XXIV, V. 21.)
La foi donnée. Si à ce mot toutes les craintes se dissipent dans les promesses de la terre, que dire de la foi donnée par Jésus-Christ ? Ah ! désormais répétons donc, pleins de confiance, avec l'Apôtre : Je vis en la foi de Jésus-Christ, qui m'a aimé, qui m'a promis son amour, et qui, dans ces derniers temps, m'en a donné son Cœur lui-même pour gage.
On lit dans la Vie de sainte Gertrude, qu'un jour qu'elle fut favorisée d'une apparition de saint Jean l'Évangéliste, elle lui demanda pourquoi, ayant reposé sur le sein de Jésus-Christ durant la Cène, il n'avait rien écrit pour notre instruction des mouvements de son Cœur ; et que ce saint lui répondit par ces paroles remarquables : « J'étais chargé d'écrire pour l'Église naissante la parole du Verbe incréé de Dieu le Père ; mais la suavité des mouvements de ce Cœur, Dieu s'est réservé de la faire connaître dans les derniers temps, dans la vieillesse du monde, afin de rallumer la charité, qui sera notablement refroidie. »
Nous sommes arrivés à ces temps dont le disciple bien-aimé parlait à cette sainte. 
Le feu de la charité est éteint dans presque tous les cœurs ; mais, pourquoi n'en aurions-nous pas la confiance ? la dévotion au sacré Cœur, qui se répand de toutes parts, va le rallumer.

Pratique. 
Le Cœur de Jésus a un désir infini d'être connu et aimé ; il veut qu'on s'adresse à lui avec une grande confiance, surtout par l'entremise du saint Sacrifice de la Messe.
Songez, pour réchauffer votre dévotion, qu'une seule messe procure plus de gloire à Dieu que ne lui en pourront jamais procurer les mérites réunis de tous les saints, et que les fruits de bénédiction qui sont attachés à cet adorable sacrifice surpassent ceux que vous pourriez retirer de vos autres prières en toute votre vie.
Bien des gens ne savent comment s'occuper pendant la messe. Quels progrès ne feraient-ils pas dans l'amour de Jésus-Christ s'ils s'appliquaient à méditer sa passion et les douleurs de son Cœur toutes les fois qu'ils assistent a ce divin sacrifice !

Oraison Jaculatoire. 
Qui nous séparera de votre amour, ô Cœur de Jésus ? (Rom., c. VIII, V. 35.)






Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire