Le mois de novembre consacré au souvenir des âmes du purgatoire 31 octobre

Le mois de novembre consacré
au souvenir des âmes du purgatoire
31 octobre

Le mois de novembre consacré au souvenir des âmes du purgatoire 31 octobre

Source : Livre "Le mois de novembre consacré au souvenir des âmes du purgatoire"

PRÉFACE
DE LA PREMIÈRE ÉDITION.
Cet ouvrage a été entrepris dans le but de présenter aux Fidèles quelques considérations sur les peines du purgatoire, sur les motifs et les moyens de soulager les âmes qui y souffrent : il est terminé par des réflexions sur l'utilité de la pensée du purgatoire pour inspirer l'horreur du péché et le désir de satisfaire entièrement pendant cette vie à la justice divine.
Nous avons travaillé à mettre en ordre des extraits de divers auteurs qui ont traité indirectement cette matière, afin d'en faire un ensemble qui put servir de lectures pour tous les jours d'un mois : nous nous sommes arrêté à cette division en 30 chapitres, afin que tout fidèle pût faire aisément cette lecture de quelques minutes, et sanctifier ainsi le mois de Novembre, dont le second jour est consacré par l'Église à la commémoration de tous les morts.

Il est étonnant que dans le long catalogue des livres que la librairie religieuse imprime chaque jour, on ne trouve qu'un seul ouvrage sur cette matière : il a paru en 1834 à Lyon, sous le titre de : Pieux souvenir des âmes du Purgatoire, pendant l'Octave des Morts 
et les premiers Lundis de chaque mois 
par Monseigneur l'évêque de Belley. 

Nous avions cru d'abord que cet excellent ouvrage nous dispenserait de tout travail ultérieur : les méditations qu'il contient sur les peines souffertes par nos frères dans le purgatoire, sont très-propres à inspirer de la compassion ; aussi nous n'avons pas hésité à insérer toute cette octave dans cet ouvrage sans y rien changer.

Mais nous avons pensé que dans ce siècle la charité est en général trop languissante et trop peu éclairée ; qu'en conséquence ces méditations, qui font connaître les peines du purgatoire, n'étaient pas suffisantes et qu'il serait fort utile pour bien des chrétiens d'approfondir davantage tout ce qui a rapport aux âmes du purgatoire : c'est ce que nous avons voulu leur donner lieu de faire, en ajoutant a l'ouvrage de Mgr. l'évêque de Belley, tout ce qui se trouve après le 9ème jour.

Nous avons indiqué à la fin de chaque méditation une indulgence applicable aux morts.

Nous sommes heureux d'avoir pu nous servir du Recueil des indulgences, traduit sur une édition approuvée à Rome, et imprimé à Tournay ; nous sommes sûr, en faisant notre choix dans ce recueil, de n'indiquer que des indulgences authentiques.

La manière rapide dont s'est épuisée la première édition a prouvé que l'auteur avait comblé une lacune en publiant un opuscule sur cette matière ; et les approbations flatteuses qu'il a reçues lors de sa publication l'ont engagé à le perfectionner de plus en plus pour cette deuxième édition. En effet, le Courrier de la Meuse du 22 Octobre 1838, disait en parlant de cet ouvrage : "La presse religieuse présente à la piété des catholiques de toutes les conditions une foule d'ouvrages simples et clairs, substantiels et pleins de ce suc de la doctrine évangélique telle que l'Église l'entend et l'enseigne, qui fortifie le cœur en même temps qu'il nourrit l'intelligence. C'est à cette catégorie qu'appartient le Mois de Novembre qu'un de nos éditeurs catholiques vient de publier. Déjà presque chaque mois de l'année a son Manuel approprié à une dévotion spéciale. Quel mois méritait moins d'être négligé sous ce rapport que le mois consacré dans tout l'univers catholique à célébrer les joies du ciel et à consoler par des prières ceux de nos frères dans la foi qui se trouvent encore enchaînés dans le lieu de l'expiation. L'ouvrage que nous annonçons comble une véritable lacune dans la série des Mois spirituels que nous possédons déjà ; et il nous a paru composé de manière à obtenir un succès au moins égal à celui qu'ont obtenu plusieurs autres opuscules de ce genre."

Un Professeur de théologie, écrivait à l'auteur le 5 Décembre 1838 :
"Ce fut à vous une belle inspiration que celle-là, et l'on peut penser que votre œuvre sera précieuse aux yeux de ces bonnes âmes ; je sais qu'entretemps elle a été fort bien accueillie par des personnes de grande piété à qui je l'ai procurée, et ce que j'en ai pu lire moi-même m'a fait le plus grand plaisir. Votre idée de rattacher à votre sujet presque toutes les indulgences qui existent m'a paru aussi ingénieuse et heureuse qu'elle est édifiante et salutaire."

Un ecclésiastique du doyenné de Verviers, dans une lettre à l'auteur, le 13 Novembre 1838, lui disait :
« Ce m'a été une satisfaction de recevoir votre petit livre : je vous adresse mon sincère compliment sur la manière dont vous avez plaidé la cause des âmes du purgatoire. C'est très-bien. Piété, foi, zèle, science, tout concourt à édifier et à éclairer dans ce bon petit ouvrage ; tout y porte excellemment à la dévotion envers nos frères souffrants dans le purgatoire. Il serait à souhaiter que les prédicateurs, désignés pour les sermons de l'octave des trépassés, convinssent entre eux de suivre l'ordre des matières tel que vous l'avez tracé. Cette méthode, me semble-t-il, produirait du fruit. »

PRIÈRE
A LA SAINTE VIERGE,
Mère de Miséricorde.
C'est sous vos auspices, divine Marie, que nous publions cet ouvrage.
Vous exercez votre empire non-seulement au ciel et sur la terre, mais aussi dans le purgatoire : les âmes qui y souffrent sont l'objet constant de vos miséricordes, et rien ne peut vous être plus agréable que de s'intéresser à elles pour hâter le moment de leur entrée dans le séjour de la gloire.
Faites, ô ma Mère et ma reine ! Mère et reine de toutes les âmes du purgatoire,
faites que cet ouvrage inspire aux Fidèles une tendre charité pour leurs frères souffrants ;
qu'il contribue à augmenter les secours dont ils ont un si pressant et si grand besoin.
O Vierge puissante ! jetez un regard favorable sur ce faible travail ; il suffira pour lui faire produire quelque fruit, et pour procurer la gloire de Dieu, unique but que nous ayons eu en vue en l'entreprenant : Dieu seul, Dieu seul maintenant et à jamais !
Ainsi soit-il.

INDULGENCE
DE QUARANTE JOURS.
L'on sait que le souverain Pontife a accordé des indulgences aux Fidèles qui, pendant le mois de Mai, honoreraient d'une manière spéciale la très-sainte Vierge. L'autorité ecclésiastique du diocèse de Liége a été suppliée de considérer si les motifs, qui avaient engagé le souverain Pontife à accorder cette faveur, n'existaient pas également pour d'autres dévotions propres à d'autres mois de l'année ; si, par exemple, il ne serait pas avantageux pour les Fidèles de ce diocèse de les inviter, par la concession de quelque faveur spirituelle, à honorer d'une manière spéciale

1° le mystère de l'Incarnation pendant le mois de Décembre,
2° les saints Anges pendant le mois de Septembre, et
3° à s'occuper d'une manière particulière du soulagement des âmes du purgatoire pendant le mois de Novembre.

L'extrême sollicitude du premier Pasteur de ce diocèse pour le salut de ses ouailles, et son vif désir de voir se répandre, vu le fruit qu'on en retire, l'usage quotidien de la méditation et de la lecture spirituelle, usage rendu si facile, en ce qui concerne ces trois dévotions, par les ouvrages y relatifs, publiés récemment à Liége, lui ont fait peser mûrement et prendre en considération cette supplique : en conséquence, l'un de Messieurs les Vicaires-Généraux y a fait la réponse suivante, qui accorde en ces termes l'indulgence demandée :

« En réponse à votre lettre du 18 courant, Sa Grandeur, Monseigneur notre rèvèrendissime Évêque, a bien voulu me charger de vous faire savoir qu'Elle accorde une Indulgence de quarante jours, chaque jour du mois de Décembre, aux Fidèles de son diocèse qui honoreront d'une manière spéciale le mystère de l'Incarnation. Sa Grandeur attache la même faveur aux mois de Septembre et de Novembre, pour les Fidèles qui emploieront particulièrement ce temps à la dévotion aux saints linges et au soulagement des âmes du Purgatoire. »
Liége, le 23 Novembre 1839.
H.-J. JACQUEMOTTE, Vic.-gén.

(Pour le 31 Octobre.)
Enseignement de l'Église sur le Purgatoire.

Pour bien comprendre l'enseignement de l'Église sur le purgatoire, il faut distinguer deux choses dans le péché, à savoir : la coulpe et la peine. 

La coulpe est l'effet que le péché produit dans l'âme en affaiblissant la grâce sanctifiante ou même en la lui faisant perdre entièrement. 

Le péché qui affaiblit la grâce sanctifiante s'appelle péché véniel. Celui qui fait perdre entièrement à notre âme la grâce sanctifiante s'appelle péché mortel. 

Si on jette une goutte d'eau sur un fer rouge ou sur un charbon allumé, on affaiblit l'activité du feu, on produit un petit point noir ; si, au lieu d'une goutte d'eau, on en jette une grande quantité, le fer rouge et le charbon allumé deviennent entièrement noirs. Il arrive dans l'âme quelque chose de semblable quand elle commet des péchés véniels ou des péchés mortels. Ces derniers éteignent en elle la grâce sanctifiante, la rendent hideuse aux yeux de Dieu et de la cour céleste ; le péché véniel affaiblit la grâce, laisse dans l'âme des taches qui déplaisent à Dieu. Ce double effet s'appelle la coulpe du péché.

La peine du péché est la punition que mérite toute désobéissance à la loi de Dieu.

Si on pouvait violer une loi humaine impunément, bientôt tout le monde cesserait de l'observer, et le désordre s'introduirait partout dans la société.

Or, il en serait de même des lois divines : il faut aussi qu'il y ait une punition contre ceux qui les enfreignent.

Quand on désobéit aux lois humaines, ce sont les juges qui ordonnent que le coupable soit condamné à payer une amende, qu'il soit emprisonné, ou même qu'il soit mis à mort.

A l'égard des lois divines, la Providence ne punit pas toujours les coupables dans ce monde, elle leur ordonne de faire pénitence et de se punir eux-mêmes, par une douleur sincère de leurs péchés, et par des privations volontaires et des œuvres satisfactoires : il suffit de lire les Prophètes, l'Évangile, les écrits des Apôtres, des SS. Pères, les décisions des conciles et les vies des Saints, pour se convaincre de l'obligation qui est imposée aux pécheurs de se convertir sincèrement, et d'expier leurs péchés par des œuvres satisfactoires.

La foi nous apprend que les pécheurs, qui n'ont pas expié leurs péchés dans ce monde, seront obligés de les expier après la mort, dans un lieu appelé Purgatoire.

Les pécheurs, qui se sont rendus coupables de péchés mortels, et qui en ont un sincère regret, en obtiennent le pardon en se confessant : l'absolution efface leurs péchés et leur accorde la rémission de la peine éternelle qu'ils avaient mérité de subir dans l'enfer ; mais ordinairement (1) ils seront obligés de subir dans le purgatoire une peine temporelle, qui sera d'autant plus longue et plus sévère que leurs péchés seront plus nombreux et plus énormes, et qu'ils auront été plus négligents pour les expier.

(1)Nous disons ordinairement, parce qu'il y a des pécheurs dont la contrition est si vive et l'amour qu'ils ont pour Dieu, si fervent, qu'ils obtiennent la rémission de la peine et de la coulpe de leurs péchés ; mais ces exemples sont rares.

Doctrine très raisonnable et qui devrait faire faire de sérieuses réflexions à tous ceux qui diffèrent de se convertir : outre le danger, auquel ils s'exposent, d'être surpris par la mort et d'aller en enfer, ils se préparent au moins de longs regrets dans le purgatoire.

Les péchés véniels , dont on n'a pas fait pénitence, on peut les expier en purgatoire, et quant à la peine et quant à la coulpe ; mais il faut faire ici une observation essentielle, qui nous fera mieux connaître la nature et l'effet des indulgences : c'est que la peine du péché est remise par les indulgences, tandis que la coulpe ne peut être remise dans l'autre vie que par l'expiation entière des fautes commises. Observation bien propre à nous inspirer la contrition et la douleur sincère des plus petites fautes, puisque nous payerions si cher la négligence que nous mettrions, dans cette vie, à nous en corriger et à en obtenir le pardon.

Les peines qu'on endure dans le purgatoire sont :
1° la séparation de Dieu, dont on aperçoit les perfections et auquel on voudrait être uni ;
2° la vue des péchés qu'on a commis, qui excitera des regrets et des remords en empêchant l'âme d'aller au ciel ;
3° la vue des péchés auxquels on a donné occasion par ses conseils, ses négligences, et qui rendent malheureuses des personnes qu'on aime ; 
4° le souvenir des grâces qu'on a reçues et dont on connaît mieux le prix ;
5° l'action d'un feu surnaturel qui fait expier à la partie inférieure de l'âme toutes les satisfactions coupables qu'elle s'est procurées par les sens ;
6° c'est une réunion de peines si grandes, que saint Augustin les appelle cruelles et inexprimables, et ne craint pas de dire qu'elles sont au-dessus de toutes les souffrances de cette vie ; saint Cyprien, saint Jérôme, saint Ambroise, saint Césaire d'Arles, saint Grégoire, pape, tiennent le même langage ; saint Thomas va plus loin encore puisqu'il dit que les peines du purgatoire sont les mêmes que celles de l'enfer, et qu'il n'y a de différence qu'à raison de la durée ; car elles dureront peu si on les compare à l'éternité des peines de l'enfer ; mais, considérées en elles-mêmes, elles dureront toujours beaucoup. Un quart d'heure, un jour, un mois, un an de douleur dans cette vie paraissent toujours bien longs ; or il n'y a que les âmes les plus ferventes qui puissent espérer de rester si peu de temps en purgatoire ; l'Église autorise les anniversaires de plusieurs années et même de plusieurs siècles ; des auteurs graves pensent qu'il y aura des pécheurs qui resteront en purgatoire jusqu'à la fin du monde. On est moins étonné de cette opinion quand on pense que ceux qui se sont rendus coupables de plusieurs péchés mortels ont par là mérité plusieurs fois les peines éternelles de l'enfer ; or le purgatoire est comme une compensation et une commutation des peines de l'enfer.

La foi ne nous apprend pas où est le purgatoire. Saint Thomas et quelques autres auteurs croient qu'il est dans l'enfer même ou près de l'enfer ; mais le saint docteur ajoute qu'il y a des âmes qui font leur purgatoire dans le lieu même où leurs fautes ont été commises ; ce dernier sentiment est assez conforme à l'opinion qui régnait autrefois parmi les philosophes de l'antiquité, et qui règne encore parmi les Fidèles.

Nous pouvons secourir les âmes du purgatoire et abréger leurs souffrances, en vertu de cette admirable communion des Saints dont il est parlé dans le symbole des Apôtres, et à laquelle la plupart des chrétiens ne font pas assez d'attention. On distingue trois Églises, dont Jésus-Christ est le chef : l'Église triomphante qui est dans le ciel, l'Église souffrante qui est dans le purgatoire, et l'Église militante qui est encore sur la terre. En vertu de la communion des Saints ces trois églises n'en font qu'une : il y a union et communication entre les Fidèles qui sont sur la terre, les Saints qui sont dans le ciel, et les âmes qui sont dans le purgatoire. En vertu de cette union, nous honorons les Saints, qui de leur côté prient pour nous et demandent les grâces dont nous avons besoin ; les âmes du purgatoire prient également pour nous, selon la plupart des auteurs, quand nous prions pour elles et faisons des bonnes œuvres pour obtenir leur délivrance.

Les bonnes œuvres qu'il faut faire pour obtenir le soulagement des âmes du purgatoire, sont :
1° faire des prières ;
2° faire offrir le saint sacrifice de la messe, qui est la plus excellente de toutes les prières ;
3° faire la sainte communion ; 4° faire des aumônes ;
5° jeûner et faire d'autres pénitences ;
6° gagner des indulgences.
Les motifs qui nous engagent à secourir les âmes du purgatoire, sont : 1° la compassion, à raison de leurs souffrances ;
2° l'amitié que nous avions pour elles pendant la vie ;
3° la reconnaissance : ce sont des pères, des mères, des maîtres, des bienfaiteurs ;
4° la justice : si nous possédons leurs biens ; s'ils ont fait des fondations ;
5° l'obéissance à l'Église qui prescrit des prières ;
6° notre propre intérêt : les âmes prieront pour nous, surtout quand elles seront dans le ciel ; les bonnes œuvres que nous faisons nous sont utiles à nous-mêmes ; elles servent à nous faire craindre le purgatoire et à nous le faire éviter.

L'on peut invoquer les âmes du purgatoire, et leur adresser des prières : c'est le sentiment de plusieurs théologiens ; et quoiqu'elles ne puissent plus mériter pour elles, quand elles exercent la charité envers nous, en demandant les choses qui nous sont nécessaires, Dieu daigne les exaucer. 

Les Saints dans le ciel ne peuvent plus mériter pour eux ; cependant ils peuvent prier pour nous.

RÉSOLUTIONS.
Si nous devons prier tous les jours pour la délivrance des âmes du purgatoire ; si du moins tel est le vœu de la charité, et telle la pratique des vrais enfants de l'Église, que ne devons-nous pas faire le jour et pendant l'octave de la commémoration des morts ? Sans doute, à l'exemple de la plupart des Fidèles, nous nous préparerons, par la réception des Sacrements, à élever des mains pures vers le ciel pendant cette octave et pendant tout le mois, et à gagner des indulgences plénières et partielles pour la délivrance de ces âmes souffrantes. Prenons donc en ce jour la résolution, et ayons soin de la renouveler chaque jour du mois, d'appliquer à cette intention toutes nos bonnes œuvres, toutes nos prières, nous attachant surtout à réciter celles auxquelles les souverains Pontifes ont accordé d'abondantes indulgences. Choisissons à cet effet les prières qui nous conviennent le mieux entre celles indiquées à la fin de chaque jour. Mais ne nous bornons pas à pratiquer cette dévotion dans le cours du mois de Novembre ; la lecture de cet ouvrage, en nous montrant l'état de ces âmes, les motifs et les moyens de les soulager, nous inspirera sans doute la résolution de ne laisser passer aucun jour de notre vie, sans songer à elles et sans les assister.

PRIÈRE.
Père saint ! rien de souillé ne peut entrer dans votre royaume ; votre justice exige que les âmes ne paraissent devant vous que complètement purifiées.
Mais, Seigneur, votre bonté nous permet, à nous membres de votre église militante, de venir au secours de nos frères qui expient dans le purgatoire les fautes les plus légères qui les défigurent encore à vos yeux.
Maintenant qu'ils ne peuvent plus satisfaire par eux-mêmes, c'est nous, Seigneur, qu'ils implorent et qu'ils conjurent de payer leurs dettes.
Recevez, mon Dieu, les prières que nous allons tous vous adresser avec l'Église universelle : recevez le sacrifice de votre Fils qu'elle vous offre pour cette partie souffrante du corps de ce même Fils, pour ces âmes que vous avez aimées de toute éternité.
Mais faites aussi, Seigneur, qu'en vous priant pour elles, nous apprenions à vous désirer ardemment, et à soupirer sans cesse après la vie bienheureuse. Par N.-S. J.-C. Ainsi soit-il.

Invocation à la sainte Vierge et aux Anges gardiens de toutes les âmes du purgatoire.
Vierge sainte, mère de Dieu et en même temps mère de toutes ces saintes âmes qui vous invoquèrent si souvent dans cette vallée de larmes ;
Anges gardiens de tous ces chrétiens qui suivirent si souvent vos inspirations,
venez encore à leur secours pour hâter le moment de leur entrée dans la Jérusalem céleste ;
excitez tous les Fidèles à s'intéresser aux âmes du purgatoire, et à embrasser cette dévotion si négligée.
Que tous comprennent les immenses avantages qu'ils en retireront pour eux-mêmes, en ouvrant les portes du ciel à tant d'âmes, qui ne peuvent les oublier après en avoir reçu un si insigne bienfait.
O mon bon Ange ! je vous en supplie , rappelez-moi fréquemment cette portion de l'Église de Dieu, si digne de compassion, et que je puis secourir si aisément, et cependant si puissamment ! Ainsi soit-il. 






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