Le mois de la Passion de Jésus-Christ 21 avril

Le mois de la Passion de Jésus-Christ
21 avril

Le mois de la Passion de Jésus-Christ  21 avril
Jésus rencontre sa mère


MÉDITATION
 Pour le vingt-unième jour.
 Jésus rencontre sa Mère
Considérons avec compassion la douleur très-sensible du cœur de Jésus et de Marie, se rencontrant dans le chemin du Calvaire. Jésus vit sa chère Mère, qu'il aimait d'un amour très-tendre, toute baignée et noyée dans l'amertume de ses larmes : hélas ! combien grande fut cette douleur ! Mais en quel état se trouva le cœur de Marie, lorsqu'elle vit ce Fils bien-aimé tout épuisé de sang et de forces, succomber sous le pesant fardeau de sa Croix, sans qu'il lui fut permis de le soulager. Ce fut alors qu'elle fut vivement pénétrée de la douleur, que lui avait prédit S. Siméon.
Considérons encore quelle fut la surprise de la sainte Vierge, de voir un si grand changement dans le spectacle que donnait son Fils en ce jour de douleur et de confusion, où il était suivi d'un Peuple furieux, qui avait conjuré sa mort, et qui le traînait à force de coups au dernier supplice.
Quelle différence de cet état d'humiliation qui rendait Jésus si méprisable, d'avec l'éclat de son entrée dans Jérusalem qui lui avait fait tant d'honneur, qu'elle avait eu pour lui toute la gloire ; et la joie d'un triomphe, il fut ce jour là honoré, applaudi, suivi avec acclamation d'un grand Peuple, à qui les noms augustes de Roi, de Messie, et de Fils de David suffisaient à peine pour témoigner leur zèle envers Jésus et Marie le voit aujourd'hui tout couvert d'opprobres, trahi, poursuivi à mort, insulté par ce même peuple, avec des circonstances de dérision et de cruauté incompréhensibles. De quel nouveau genre d'affliction était alors pressé le cœur de Marie, agité de deux passions si contraires, de joie et de tristesse ; de joie, en se ressouvenant de l'état glorieux où elle avait vu Jésus quatre ou cinq jours auparavant ; et de tristesse, en le voyant alors l'objet du mépris et de la fureur d'une multitude insensée ? Mais comme le ressouvenir du plaisir passé, frappe beaucoup moins que le mal présent, la vue de son Fils traîné par les rues, allant à la mort, chargé par un surcroît d'ignominie de l'instrument de son propre supplice, ne laissait à son âme que la douleur et la, compassion.

Affections.
Divin Jésus ! fut-il jamais une douleur égale à celle que souffrit votre cœur, en voyant dans celui de votre chère Mère une sensibilité si tendre pour tous les maux que vous enduriez ; il se faisait entre vous et elle un retour réciproque de peines ; et de compassion, un commerce mutuel de souffrances, que l'amour formait dans vos cœurs par la communication qu'ils se faisaient de toutes leurs peines.
Cependant faites, s'il vous plaît, ô Divin Jésus ! que je ne cesse point de vous compatir dans l'accablement où vous êtes en portant votre Croix ; que je me souvienne toujours que c'est moi qui vous en ai chargé, puisque c'est mon péché qui en est la cause ; je le déteste avec horreur, je mêle mes larmes à votre sang dont vous arrosez le chemin du Calvaire ; accordez-moi la grâce d'y marcher avec vous courageusement tout le temps de ma vie, et de vous y accompagner dans les mêmes sentiments de douleur et de compassion qui pénétraient le cœur de votre chère Mère.

Résolutions.
De compatir à la douleur de Jésus et de Marie, de marcher, à leur exemple, dans le chemin des peines et des souffrances, qui sont le véritable chemin de la gloire, et de prier Marie qu'elle nous obtienne de son Fils cette grâce.
O Vierge sainte, faites-nous
Souffrir en Jésus, comme vous.








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