Le mois de la Passion de Jésus-Christ 1er avril

Le mois de la Passion de Jésus-Christ
1er avril
Le mois de la Passion de Jésus-Christ 1er avril



Méditations sur la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ
pour tous les jours du mois
On fera tous les jours la Prière suivante, avant de commencer la Méditation du jour.
Mon Sauveur Jésus-christ, puisque vous êtes mon unique espérance, je me jette aux pieds de vôtre Croix, pour y méditer tous les jours de ma vie, les excessives douleurs que vous y avez endurées amoureusement pour moi, et pour y pleurer amèrement tous mes péchés, qui vous ont causé toutes ces souffrances.
Détachez-moi donc de toutes les choses de ce monde, imprimez dans mon cœur l'amour de votre croix, afin que je ne soupire qu'après elle, puisqu'elle est toute ma gloire, mon unique trésor et mon bonheur éternel, Ainsi soit-il.
Divin Jésus, ne permettez pas que l'injuste mépris que le monde insensé fait de votre croix, me fasse rougir des confusions que son orgueil y trouve ; qu'elle soit au contraire l'unique objet dont je me glorifie avec S. Paul, et qu'à l'exemple de S. André, je ne voie nulle autre grandeur ni nulle autre beauté sur ta Passion, que celles qu'elle a reçues de vos souffrances.
Enfin, mon aimable Sauveur, rendez-moi insensible à tout autre plaisir qu'à celui que donne l'amour de votre croix ; et que mon cœur ne soit touché d'aucune autre joie que de celle qu'une âme sainte goûte dans les souffrances, afin que disposé par cet esprit crucifié à méditer souvent votre Passion, j'apprenne à souffrir toutes sortes de peines pour l'amour de Vous.
Ainsi soit-il

MÉDITATION POUR
LE PREMIER JOUR DU MOIS.
Jésus instituant le très-Saint Sacrement de l'Autel,
Considérons avec un transport d'amour et d'étonnement, la bonté infinie du Fils de Dieu, lequel nous a donné le plus grand témoignage d'amour, qu'il lui a été possible, en l'institution du très-saint Sacrement de l'Autel, où il a comme prodigué et épuisé les trésors de son divin amour.
Ce qui fait encore davantage éclater cet amour, c'est la circonstance du temps auquel il l'a institué, car ça été la même nuit en laquelle les Juifs étaient assemblés pour conspirer sa mort.
Lorsque les hommes se préparaient par leur malice à lui faire le plus grand mal, il se disposait à leur faire un très-grand bien ; quand ils ne pensaient qu'à se défaire de lui, il méditait le secret de demeurer toujours avec eux jusqu'à la consommation des siècles, dans la divine Eucharistie, où il habite de la plus aimable manière qu'un Dieu puisse jamais se rendre présent parmi les hommes.
Considérons les fins admirables que Jésus se propose venant dans le saint Sacrement. Il y vient pour nous témoigner l'excès de son amour, pour s'unir à notre âme, pour lui servir de nourriture spirituelle, pour la faire vivre de sa vie toute divine, pour lui communiquer le germe de l'immortalité, pour la fortifier, la consoler, l'éclairer, la conduire et lui appliquer toutes les grâces et les trésors infinis de sa vie et de sa mort.
AFFECTIONS.
O amour de mon Dieu, que vous êtes admirable ! et que vous êtes grand à l'égard des hommes. Quelles actions de grâces vous dois-je rendre pour un si signalé bienfait ! O trésor infini, qui vous saurait assez estimer. Ne dois-je pas vous préférer à toutes les richesses du monde ? Si une âme qui vous possède est toute remplie de votre divinité, doit-elle désirer quelqu'autre chose dans le ciel et sur la terre que ce qu'elle possède ?
Résolutions
De s'approcher de Jésus avec un grand amour ; de se préparer à recevoir ce Sacrement d'amour, par des actes de foi, d'espérance, de charité, d'humilité, de respect, d'un ardent désir de nous unir à lui, et d'une faim sacrée de le recevoir. Après la Communion, de le remercier de la visite qu'il a daigné nous rendre ; lui offrir toutes nos passions pour les sanctifier et les consacrer à son culte, et lui demander avec une humble confiance, ce qui convient à notre état et à nos besoins tant spirituels que corporels, nous en rapportant à sa providence, et nous soumettant avec respect à sa volonté.
Je soupirerai nuit et jour pour ce sacré festin d'amour.

MÉDITATION pour le même jour.
Du saint Sacrifice de la sainte Messe.
Considérons avec un profond respect, l'excellence du Sacrifice de la sainte Messe, qui est le même que celui qui fut offert sur le Calvaire, la même victime qui fut immolée, le même sang qui y fut répandu ; pour le salut de tous les hommes, par lequel les mérites du Sacrifice de la Croix sont appliqués aux vivants et aux morts.
Considérons l'excellence de la Victime de ce Sacrifice adorable. C'est le Fils de Dieu fait homme, qui se trouve présent sur nos Autels, au même moment que le Prêtre a prononcé les paroles sacramentales, accompagné d'un grand nombre d'Anges qui témoignent leur profond respect pour ce Dieu caché dans le Sacrement par de continuels actes d'adoration.
Considérons les quatre fins admirables de cet excellent Sacrifice, que nous devons nous mettre en mémoire, toutes les fois que nous y assistons. C'est un Sacrifice d'holocauste, où Jésus-Christ est entièrement immolé, et où il honore son Père éternel autant qu'il le mérite. C'est un Sacrifice de propitiation, où il satisfait à sa Justice beaucoup plus qu'il ne lui est dû, pour tous les péchés des hommes, et qui serait capable de satisfaire pour des mondes infinis, s'il était nécessaire. C'est un Sacrifice Eucharistique ou d'actions de grâce, où il remercie son Père éternel dignement pour nous. C'est enfin un Sacrifice impétratoire, lequel étant offert au Père Éternel, il ne saurait nous rien refuser en vue de son Fils bien aimé qui en est la victime, aussi bien que le principal Ministre.
Affections.
O mon Dieu, que j'ai bien peu connu jusqu'à présent l'excellence de ce Sacrifice ! hélas avec quelle négligence y ai-je assisté ! avec combien de distraction d'esprit ? C'est une marque du peu de foi que j'ai de ces redoutables Mystères.. Ah, mon Dieu ! donnez-moi une véritable foi, faites que je m'en approche avec un grand respect ; et si les Anges tremblent en votre sainte présence, faites que je tremble toutes les fois que j'y assisterai, et que je sois saisi d'une sainte frayeur. J'ai bien peu connu jusqu'à présent le prix infini de ce divin Sacrifice ; si je l'avais bien connu, je n'aurais pas perdu si souvent  l'occasion d'y assister.
Résolutions.
Je fais résolution, ô mon Dieu, avec votre sainte grâce, d'assister à la sainte Messe tous les jours de ma vie, avec une grande foi et une grande pureté d'intention, de rappeler dans ma mémoire les fins adorables de ce divin Sacrifice ; de l'offrir à votre Père éternel avec les mêmes fins que vous l'offrîtes dans le Cénacle et sur le Calvaire, et  d'entrer dans les saintes intentions que vous avez pour mon salut, vous allant immoler sur la Croix.
Offrons à Dieu ce sacrifice, qui sera pour nous très propice.
Méditations pour le même jour.
Pourquoi Jésus veut demeurer sur nos Autels dans le saint Sacrement.
Considérons et admirons le grand amour de notre Seigneur envers nous, qui non content de nous avoir donné son corps et son sang, pour nourrir spirituellement nos âmes et s'être offert à Dieu son Père en sacrifice, a voulu encore par une bonté incompréhensible, demeurer avec nous jusqu'à la consommation des siècles, et se trouver présent dans un nombre innombrable de lieux, de temps et de moments, afin de demeurer avec nous.
C'est par le saint Sacrement de l'Eucharistie, que nous jouissons de sa présence corporelle ; que Jésus-Christ veut de plus près s'unir avec nous ; qu'il a la bonté de nous parler intérieurement, de nous écouter, de nous consoler, de nous fortifier, de nous enseigner, de nous donner les moyens de goûter les mêmes douceurs que ressentent les Bienheureux dans le ciel. C'est là enfin qu'en tout temps, en tous lieux et en toutes nos nécessités nous pouvons le trouver.
Considérons les grands trésors qu'il ne tient qu'à nous d'acquérir aux pieds des Autels à la vue du S. Sacrement ; combien de bonnes âmes s'y sont enrichies de dons excellents : les unes y venaient boire comme à une source d'eau vive, où leur amour se désaltérait de la soif qu'elles avaient de sa présence. C'est à cette source céleste qu'elles prenaient des forces pour réprimer leurs passions et en sanctifier l'usage ; aussi sortaient-elles d'auprès du très-saint Sacrement avec des transports de dévotion et des mouvements de ferveur qui marquaient bien les avantages qu'on retire de sa visite.
D'autres s'y présentaient comme devant une fournaise ardente, qui les échauffait de ses flammes, brûlait leur cœur d'un feu dévorant dont elles étaient toutes pénétrées : de là venait leur zéle, leur amour, leur ardeur à courir dans la voie de leur vocation, ne comptant pour rien la répugnance et les difficultés qu'il y avait à vaincre, tant ce feu divin leur inspirait de résolution.
Affections.
Divin Jésus, quelle est l'étrange différence des sentiments de ces vrais fidèles d'avec mon indisposition, lorsque je suis en votre présence ! de leur piété, de leur culte et de leur amour envers vous, comme présent sur nos Autels, tandis que je tombe en langueur, froid et indiffèrent dans les hommages que je dois à la divine Eucharistie ! Leur esprit occupé de vous et des merveilles que vous opérez dans ce grand Mystère, fait un juste reproche au désordre de mon intérieur et à mon indévotion. Aimable Jésus, fondez la glace de mon cœur par une étincelle du feu qui enflamme le vôtre ; augmentez ma foi pour ce Sacrement, lequel étant un pain de vie et de lumière, me fera vivre de votre amour, et m'en donnera plus d'intelligence, alors plus éclairé à vous connaître et plus ardent à vous aimer, je vous rendrai aussi un hommage plus pur dans l'adorable Eucharistie.
O mon aimable Jésus, que l'amour que vous avez pour nos âmes est grand et qu'il est fort ! puisqu'il vous tient amoureusement attaché sur la terre pour nous tenir compagnie jusqu'à la fin du monde. Hélas, que j'ai bien peu de foi de cette vérité car si je croyais que vous fussiez sur nos Autels, ne porterais-je pas mille et mille fois le jour, mon esprit du côté de l'Église pour vous y adorer et vous rendre le respect qu'une créature doit à son Créateur ? je ne penserais qu'à vous et je ne soupirerais qu'après vous ; je vous visiterais plusieurs fois le jour, afin de me prosterner humblement devant votre divine Majesté ; je consacrerais mon honneur à vos humiliations et tous mes biens au service de vos Autels. Mais quelles actions de grâces ne vous dois-je pas rendre de ce que vous m'avez donné un moyen si favorable de vous recevoir, de m'unir à vous, de vous parler et de recevoir vos consolations dans toutes mes peines.
Résolutions
De rappeler souvent dans notre esprit l'avantage de nos Églises, qui ont l'honneur de posséder réellement la présence de Jésus-Christ ; se tourner de ce côté-là pour l'y adorer, et s'il s'y dit encore des Messes, faire en sorte, quoiqu'on soit absent, d'y être présent par la foi, et d'y faire intérieurement la Communion spirituelle avec les Actes qui lui sont propres ; enfin de visiter aussi souvent qu'il sera possible, ces mêmes Églises pour y faire nos dévotions, et ne passer jamais devant ces lieux saints sans les saluer et donner quelques marques sensibles de Religion.
Je veux vous adorer continuellement,
O mon divin Sauveur, dans le Saint Sacrement.





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