Le mois de la Passion de Jésus-Christ 9 avril

Le mois de la Passion de Jésus-Christ
9 avril

Le mois de la Passion de Jésus-Christ  9 avril
Jésus flagellé

 
MÉDITATION
Pour le neuvième jour.
Jésus flagellé.
Considérons avec une très grande compassion, ce Corps adorable de Jésus, l'ouvrage du Saint-Esprit, formé du plus pur sang de la Sainte Vierge, ce Corps tout nu, attaché à une colonne avec des cordes, par les pieds et par les mains, en cette manière exposé pour mieux recevoir une grêle de coups de fouets.
Considérons une compagnie de soldats, qui ont été gagnés et corrompus par l'argent que les Prêtres et les Pharisiens leur ont donné, afin de les porter à traiter cruellement cet Innocent.
Cette troupe insolente entre dans la sale du Prétoire et s'anime par des cris de fureur, pendant que trois bourreaux armés de trois sortes de fouets différents, l'un de verges, l'autre de cordes et le troisième de chaînes de fer, déchargent leurs coups de toutes leurs forces, sur ce Corps le plus tendre et le plus délicat qui fût jamais : ils frappent sur le Corps du Fils de Dieu comme sur une enclume.
Considérons ces épaules déchiquetées, ou plutôt toutes labourées, comme porte la Version Hébraïque, de ces grands sillons arrosés de sang. Leur rage se lasse, mais l'amour de Jésus ne se lasse point de souffrir pour notre salut.
Après avoir reçu, dit saint Augustin, plus de cinq mille coups de fouets, étant détaché de la colonne et affaibli par la perte de son sang, il tombe à terre.
Cet objet le plus pitoyable qui fut jamais, n'inspire aucune pitié à ces cœurs inhumains ; au lieu de lui tendre la main pour le relever, ils s'approchent de lui, ils le foulent aux pieds et ils le renversent dans son sang, dit S. Augustin dans la Méditation qu'il en a faite.
Considérons la patience adorable de Jésus ; il endure une si rude et si cruelle flagellation, sans se plaindre ; il offre à son Père Éternel tous ces coups, toutes ces plaies et tout le sang qui en découle de toutes parts, pour le satisfaire, pour toutes nos impuretés, sensualités et plaisirs criminels.

Affections.
O mon aimable Jésus, que vous êtes digne de compassion dans cet état pitoyable. Hélas ! n'est-ce point moi, qui ai ainsi déchiré votre corps et qui l'ai couvert de toutes ces blessures ? Ce sont ô mon Sauveur, toutes mes impuretés, qui vous ont causé tant de douleur ; c'est le trop grand amour que j'ai eu pour mon corps, que j'ai flatté et caressé si longtemps, qui vous a causé tous ces maux et vous a réduit dans un état si pitoyable. Donnez-moi une sainte haine contre cet ennemi mortel de mon salut, et une grande aversion pour le péché, puisqu'il vous a mis dans cet état pitoyable.

Résolutions
D'offrir souvent au Père Éternel son Fils flagellé pour l'expiation de nos péchés ;
de concevoir une sainte haine contre notre corps, qui a causé à Jésus par ses plaisirs illicites, tant de souffrances ;
de lui faire ressentir quelques coups de discipline, ou quelque autre mortification que nous unirons à la flagellation sanglante de Jésus ; de lui refuser les plaisirs même innocents, au coucher, au boire, au manger, étant bien juste que, s'il s'est porté à des plaisirs illicites, il s'abstienne, en voyant Jésus flagellé, des plaisirs qui sont même permis.
Hélas, divin Jésus ! quelle grêle de coups,
Ces inhumains bourreaux ont chargé sur vous.







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