Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus
17 janvier
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
XVIIe JOUR.
LA TRÈS-SAINTE VIERGE PRÉSENTE JÉSUS
AU TEMPLE.
AU TEMPLE.
I.
La très-sainte Vierge se dirige vers le temple, pour y offrir son
Jésus, et s'y purifier selon la loi. Oh ! comme il est vrai que celui
qui est humble se conforme au commun pour ne pas se singulariser, autant
qu'il lui est permis.
II.
Qui peut imaginer l'allégresse de Marie, en présentant au Père éternel
ce cher enfant ? Qui peut concevoir avec quel amour Jésus lui-même
s'offre à Dieu ? Ah ! apprenons, nous aussi, à nous offrir sincèrement à
lui.
III.
L'offrande que Marie présente pour sa purification est celle des
pauvres ; mais combien cette offrande surpasse les plus riches en mérite
! Oui, Dieu fait bien plus attention au cœur qu'au don.
Prière.
O céleste Enfant, ce que vous désirez spécialement dans nos offrandes, c'est le cœur, c'est l'humilité et la dévotion.
Ah
! nous devons le reconnaître, trop souvent nous avons manqué en ce
point, parce que nos offrandes ont été dépourvues de dévotion et de
ferveur.
Hélas
! au lieu de vous plaire, elles ont provoqué votre dégoût, parce
qu'elles étaient froides et négligées. Il n'en sera plus ainsi à
l'avenir.
Votre
exemple et celui de la très-sainte Vierge nous montrent que l'ardeur
même des séraphins n'est pas assez digne de votre grandeur et de votre
majesté.
Nous
voudrions donc posséder le cœur et les affections de tous les saints,
et vous offrir de la sorte nos œuvres et nos personnes, pour vous
honorer et vous plaire, autant qu'il nous serait possible.
Ah
! daignez unir nos pauvres offrandes au don inestimable que vous faites
de vous-même à Dieu. Donnez-leur, par cette union, quelque prix et
quelque mérite, afin que par égard pour vous le Père céleste les agrée
et les bénisse.
Auguste
Vierge, obtenez-nous des sentiments semblables aux vôtres, pour animer
le peu de bien que nous sommes résolus de faire." Ce sera votre gloire
de nous associer à votre ferveur, après que nous avons été si longtemps
dans la tiédeur.
Exemple.
La
vénérable sœur Dominique du Paradis, fondatrice du monastère,
vulgairement appelé la Croisette, à Florence, où l'on garde encore ses
restes sans corruption, naquit à la campagne, et dès ses plus tendres
années, elle commença à recevoir des faveurs spéciales du saint Enfant.
En
avançant en âge, sa dévotion pour l'enfant Jésus ne fit que s'accroître
; elle s'étudiait à l'honorer et à lui plaire en toutes choses du mieux
qu'elle pouvait.
Or,
après qu'elle eut fondé son monastère, discourant un jour avec ses
religieuses de l'offrande que la très-sainte Vierge avait faite de son
divin Fils au temple, ce mystère l'absorba totalement en Dieu.
Elle
se retira dans sa cellule, et là s'abîma dans la considération du
bonheur extraordinaire du saint vieillard Siméon, qui mérita dans cette
occasion, non pas de voir seulement, mais de recevoir entre ses bras le
Sauveur du monde.
Oh ! se disait-elle, si je pouvais avoir ce doux amour entre les bras et le reposer sur mon sein.
Ah ! venez à moi, Jésus ! Venez à moi, sainte Mère, avec le fruit de vos entrailles.
Tout
à coup, pendant qu'elle se livrait à ces saintes affections, Marie se
présente à elle, tenant son doux Fils entre les bras, suivie du saint
vieillard Siméon.
Qui
peut dire quels furent les sentiments de Dominique à ce spectacle, mais
surtout quand le saint Enfant, arrêtant sur elle des yeux pleins
d'amour et de douceur, leva ses petites mains et la bénit.
La vision disparut alors, et la cellule resta embaumée d'un parfum délicieux.
Dominique,
transportée hors d'elle-même, voulait courir par tout le monastère et
inviter ses sœurs à venir adorer Jésus et sa mère ; mais l'Ange du
Seigneur l'arrêta et enchaîna la vivacité de son zèle, en lui permettant
toutefois de contempler, tout à son aise, l'extrême bonté dont le
Seigneur venait de lui donner le gage.
L'hommage
de ce jour consistera à faire un acte d'humilité et à l'offrir à Dieu,
en nous considérant comme des pauvres devant lui.
Une
religieuse Carmélite, demandant un jour au saint Enfant quelle était la
pratique qui lui était la plus agréable : Soyez humble, lui répondit
Jésus.
(L'oraison jaculatoire, comme au XVIe jour. — Le reste des exercices, comme à la fin du Ier jour.)
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