Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus
15 janvier
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
15ème jour
HOMMAGE RENDU AU SAINT ENFANT JÉSUS
PAR LES MAGES.
PAR LES MAGES.
I.
Les Mages n'ont devant les yeux qu'un pauvre enfant qui est dans la
misère ; mais une lumière intérieure les porte à l'adorer comme leur
Dieu, Et nous, pourquoi sommes-nous si froids dans notre culte envers
lui ? Ah ! c'est que nous avons peu de foi.
II.
Les Mages offrent à Jésus de l'encens comme à leur Dieu, de la myrrhe
comme à un homme mortel, et de l'or comme à leur roi et à leur maître.
C'est ainsi qu'une foi vive se manifeste par les œuvres. Comment doit-on
juger de la nôtre, en voyant notre conduite ?
III. Les dons des Mages passèrent par les mains de la très-sainte Vierge qui les accepta. Apprenons, dit saint Bernard, à user de l'entremise de cette bonne mère pour faire agréer nos offrandes à Jésus.
Prière.
La
foi que nous professons par votre grâce, ô saint Enfant, nous assure
pleinement que vous, qui êtes le créateur de l'univers, vous vous êtes
fait homme pour nous. Nous vous adorons donc du plus profond de notre
cœur, et nous vous reconnaissons avec les Mages pour notre Dieu et notre
Seigneur.
Heureux
si, comme eux, nous étions animés de cette foi vive et de cette piété
ardente qui vous a été si agréable, et qui a embelli les dons qu'ils
vous ont offerts.
Daignez accepter aussi nos présents, et agréer l'hommage que nous vous faisons de notre pauvre cœur.
Faites
que notre dévotion tienne lieu d'encens pour vous honorer, que l'amour
remplace leur or, et qu'au lieu de myrrhe, nous vous offrions une
parfaite obéissance à vos commandements, persuadés que ces vertus seront chères à vos yeux.
Nous
devrions déjà, il est vrai, vous avoir offert depuis longtemps ces
tributs d'honneur, comme fruits de la foi que vous nous avez donnée ;
mais votre bon cœur ne saurait rejeter celui qui désire quoique
tardivement réparer sa faute.
Vierge
sainte, daignez être la médiatrice de notre offrande. Présentée par vos
mains, elle ne peut manquer d'être bien reçue, et d'être agréée de
celui qui ne vous refuse rien.
Exemple.
Le
serviteur de Dieu, père Nicolas Zucchi, de la compagnie de Jésus, un
des grands dévots du saint Enfant, se servait de son image pour gagner
les âmes à Dieu.
Un
jour, il eut l'occasion d'en offrir une à une jeune demoiselle noble,
dont les mœurs étaient pures, il est vrai, mais dont l'esprit fort vif
la portait singulièrement à la vanité. Elle reçut le présent avec
plaisir, et demanda au père, tout en souriant, ce qu'elle avait à faire
de cette image.
Tout simplement, lui répondit le père, la placer sur votre guitare et l'y laisser.
La jeune personne prenait grand plaisir à toucher cet instrument, et se livrait souvent et assez longtemps à cette récréation.
Ayant
donc toujours le saint Enfant sous les yeux, il lui arrivait parfois
d'arrêter ses regards sur lui, et, à force de le contempler, elle en
vint à éprouver un sentiment de dévotion si délicieux, que jamais elle
n'avait rien ressenti de semblable.
Vinrent
ensuite de bonnes pensées, avec un certain désir de mener une vie plus
chrétienne, si bien que la guitare lui servait plutôt à prier qu'à se
divertir.
Finalement,
elle sentit au fond du cœur une forte inspiration de se consacrer
entièrement au saint Enfant et de se faire religieuse.
Toute
pleine de cette résolution, elle alla se jeter aux pieds du père
Zucchi, et lui raconta la victoire que le saint Enfant avait remportée
sur elle, et comment il avait banni de son cœur tout amour du monde.
Elle
le consulta ensuite, relativement à l'état religieux qu'elle voulait
embrasser, et le père, connaissant en elle une vraie vocation,
l'encouragea à y être fidèle.
Cette
démarche fit grand bruit et produisit une impression salutaire,
d'autant plus que dès son entrée en religion, cette jeune personne
s'appliqua tout de bon à devenir parfaite.
L'hommage
de ce jour consistera à incliner la tête, chaque fois que vous
prononcerez ou que vous entendrez le saint nom de Jésus. Vous ferez de
même au Gloria Patri.
Le
bienheureux Jourdain, de l'ordre de Saint-Dominique, vit un jour la
très sainte Vierge prendre la main du saint Enfant, et bénir ceux qui
s'inclinaient en pareil cas.
(L'oraison jaculatoire du XIe jour. — Le reste, comme à la fin du Ier jour.)
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