Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus
27 janvier
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
XXVIIe JOUR.
VIE DE L'ENFANT JÉSUS A NAZARETH.
I.
La prière fut toujours l'occupation la plus douce et la plus habituelle
de l'enfant Jésus, et qui nous dira avec quelle ferveur et quelle
humilité il s'y livrait ! Voilà l'école de la vraie piété.
II.
Jésus aidait aussi sa sainte Mère dans les travaux domestiques, même
les plus vulgaires, comme le dit saint Bonaventure. Oui, les humbles
cherchent toujours à s'abaisser, et ils aiment mieux servir que d'être
servis.
III.
Enfin Jésus partageait les labeurs de saint Joseph, et ne cessait de
mériter ainsi pour nous. Et nos occupations ont-elles quelque mérite
pour l'autre vie ?
Prière.
Aimable
Seigneur, lorsque nous nous mettons en prière, nous venons à vous pour
nous entretenir avec vous ; et lorsque nous allons en votre nom au
travail, vous venez nous assister et nous bénir.
Malheureux est donc l'homme qui perd inutilement le temps ; plus malheureux encore celui qui l'emploie à pécher.
Le temps que vous nous donnez et qui nous échappera si vite, ne doit pas s'user de la sorte.
Si nous l'employons d'une manière utile et vertueuse, nous aurons tout sujet de nous en applaudir.
Nous
recourons donc à vous, ô bon Père, afin que vous nous accordiez le don
du recueillement, pour que nous soyons tout à vous dans la prière, et
que même au milieu de nos occupations, nous ne cessions de penser à vous
avec affection et amour.
Ah ! par pitié, préservez-nous de cette dissipation qui est si nuisible à l'âme, et rendez-nous fervents dans votre service.
Et
vous, très-sainte Vierge, obtenez-nous l'amour du travail, et faites
que nous nous appliquions à tous nos devoirs avec une intention droite.
Ainsi soit-il.
Exemple.
Deux pieuses demoiselles vivaient ensemble, unies par les liens d'une sainte amitié.
Après
avoir donné quelque temps aux exercices de piété, elles s'appliquaient
au travail des mains, dans la pensée que de même qu'une eau stagnante
finit par se corrompre, de même le corps qui reste dans l'inaction porte
au vice.
Pendant
qu'elles travaillaient, sans s'inquiéter des vaines nouvelles du monde,
elles s'encourageaient mutuellement par des entretiens spirituels ; et
pour se souvenir du Seigneur qui a promis dans l'Évangile d'être au
milieu de ceux qui conversent chrétiennement, elles plaçaient au milieu
d'elles un coussin, et se figuraient y voir l'enfant Jésus assis.
Or, en effet, l'aimable Sauveur voulut un jour leur témoigner sa satisfaction et son amour.
Il leur apparut donc et vint se poser au milieu d'elles sur le coussin qui lui était destiné.
Étonnées
au premier moment d'une visite si précieuse, et ne se possédant plus de
joie, elles voulurent se jeter à ses pieds ; mais le petit Jésus ne le
leur permit pas, et leur enjoignit de continuer leur travail qui lui
était fort agréable à tous égards.
Il
daigna s'entretenir familièrement avec elles, se tournant avec bonté,
tantôt vers l'une, tantôt vers l'autre, et les encourageant à persévérer
dans la vertu, dans l'application au travail, et dans l'éloignement des
vanités de ce monde aveugle.
Au bout de quelque temps il disparut à leurs regards, les laissant pénétrées d'une consolation et d'une ferveur indicible.
Comme
hommage de ce jour, ayez soin de voiler ou de mettre en pièces les
figures peu modestes, surtout les images de Jésus et de Marie qui
n'auraient pas toute la décence convenable.
C'est
ainsi que la servante de Dieu, Marie-Catherine Corsini, de Modène,
brisa un bel enfant Jésus, sculpté par Lucas, parce qu'il n'était pas
suffisamment couvert ; elle en fit voiler un autre par un bon peintre.
(La prière jaculatoire du jour précédent. — Pour le reste des exercices, voyez à la fin du Ier jour.)
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