Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus
7 janvier
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
7ème jour
LA TRÈS-SAINTE VIERGE DEVANT LA CRÈCHE.
I.
Avec quelle tendresse et quelle sollicitude, la très-sainte vierge
Marie n'a-telle pas allaité et gardé son cher Fils ? Voilà comment elle
s'emploie pour nous, enfants ingrats. Mais pourquoi correspondons-nous
si mal à son amour ?
II.
Cependant elle comparait en elle-même l'étable au ciel, les langes à la
gloire, les pleurs à la félicité du Verbe éternel ; et elle se
consumait d'amour en présence d'une bonté si incompréhensible. Et nous,
quand y pensons-nous ?
III.
Souvent encore, Marie offrait à la Majesté divine, en notre nom et en
notre faveur, les larmes et les souffrances de son Fils. Oh ! combien
elle désire notre véritable félicité, et nous, nous la négligeons !
Prière.
Quelle
belle leçon et quelle grande consolation pour nous, ô saint Enfant,
lorsque nous vous considérons dans le sein et entre les bras de votre
tendre Mère.
Cette vue nous apprend à réfléchir combien il vous en a coûté pour nous aimer, et combien vous avez fait et souffert pour nous.
Ensuite
quand nous lui voyons offrir vos larmes et vos souffrances pour nous,
nous nous sentons encouragés à espérer, quoique pécheurs, notre pardon
et votre grâce.
Animés
de cette confiance, nous sommes donc résolus de fouler le monde aux
pieds et d'en mépriser les maximes et les lois, qui sont contraires à
vos exemples et à vos enseignements.
Ah
! par considération pour Marie, et par cet amour que vous lui portez,
pour vous avoir gardé avec tant d'affection et de soin, faites que nous
ne cherchions plus qu'à vous honorer et à vous servir par reconnaissance
pour tant de bontés.
Et
vous, très-douce mère, qui voyez si bien nos misères et nos besoins,
exposez-les aux pieds du trône de ses miséricordes, et nous sommes sûrs
que, par égard pour vous, Jésus aura pitié de nous.
Exemple.
Saint Ignace de Loyola fut consacré dès sa naissance au saint Enfant Jésus par sa mère.
Celle-ci voulut le mettre au monde dans une étable, en mémoire de la naissance de Jésus.
Aussi fut-il favorisé des grâces les plus signalées.
Jeune
encore, il se laissa éblouir du désir de la gloire mondaine, et
embrassa la carrière des armes en Espagne, carrière dans laquelle il
laissa un libre cours à ses passions.
Ayant été blessé mortellement d'un éclat de bombe, il se retira dans son château pour se soigner.
C'est
là qu'il se convertit en lisant la vie de Jésus-Christ et des saints,
et qu'il résolut de dire adieu au monde et de se livrer aux exercices de
la pénitence.
L'enfer
frémit de cette résolution, au point d'ébranler sa chambre comme par un
tremblement de terre ; mais la très-sainte Vierge et son divin Fils ne
manquèrent pas de le soutenir et de l'encourager.
Rétabli
de sa blessure, et déjà déterminé pleinement à se donner sans réserve à
son Dieu, comme il était la nuit en oraison, la mère des miséricordes
lui apparut avec le divin Enfant, et l'anima à exécuter le dessein qu'il
avait conçu.
Ce ne furent là que les préludes des grâces qu'il reçut.
La très-sainte Vierge s'approchant du nouveau pénitent, déposa le céleste Enfant entre ses bras.
Ignace
étreignit ce divin objet contre son cœur, et, se recommandant
intérieurement à sa charité et à sa clémence, il se sentit tout changé
et transformé en un homme nouveau.
Il
éprouva les plus tendres sentiments de dévotion, et dès lors
s'évanouirent sans retour certaines images dangereuses qui lui étaient
restées dans l'esprit par suite de la liberté de ses regards et de ses
entretiens dans le siècle.
Mais
la grâce la plus rare, sinon la plus précieuse, que la Reine des
vierges lui obtint à cette occasion du saint Enfant Jésus, ce fut un don
singulier de chasteté qui l'affranchit a l'avenir des aiguillons de la
concupiscence.
Ainsi
fortifié par cette apparition céleste, le saint triompha de tous les
obstacles et de toutes les considérations humaines ; il se maintint
reconnaissant et fidèle envers la Très-Sainte Vierge et envers son divin
Fils, s'employant avec tout le zèle possible à procurer leur gloire
dans le monde entier.
Pour
hommage de ce jour, nous offrirons avec la très-sainte Vierge en faveur
des pécheurs les incommodités que nous aurons à souffrir, par exemple
le froid.
C'est l'avis que le saint Enfant lui-même suggéra à sainte Marie-Madeleine de Pazzi.
(Récitez l'oraison jaculatoire du 6ème jour. Le reste comme ci-dessus, à la fin du 1er jour.)
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