Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus
11 janvier
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
11ème jour
LE SAINT ENFANT REÇOIT LE NOM DE JÉSUS.
I.
On donne au saint Enfant le nom glorieux de Jésus, qui veut
dire Sauveur. C'est ainsi que le Père éternel l'exalte par un nom
supérieur à tout autre nom, au moment même où il s'humilie si
profondément. C'est une vérité infaillible que Dieu exalte les humbles.
II.
Ce grand nom n'appartient qu'à ce divin Enfant ; lui seul a le pouvoir,
la sagesse, ia bonté nécessaires pour nous sauver. Malheur à nous si
nous n'avions pas eu un Sauveur d'un mérite et d'une charité sans bornes
!
III.
Lorsque dans la circoncision, le très-saint nom de Jésus fut prononcé,
les anges firent de grandes démonstrations de joie, et l'adorèrent. Ah !
qu'il soit mille fois béni ce nom auguste, qui est toute notre espérance.
Prière.
Votre
nom, ô doux enfant Jésus, n'est pas un nom de parade ni vide de sens ;
vous l'avez conquis par votre sang et vous ne pouvez vous appeler notre
Sauveur, sans l'être en effet.
Aussi
toute notre espérance, notre sécurité résident-elles en vous qui êtes
tout-puissant et qui nous aimez avec une tendresse infinie.
Heureux
si, pleins de confiance en vous, nous avons soin de nous réfugier dans
votre charitable sein parmi nos dangers et nos afflictions, sans nous
reposer ni sur les créatures, ni sur nos propres forces.
O
que votre nom est doux, quand on le prononce, qu'il est consolant,
lorsqu'on l'invoque, qu'il est puissant, lorsqu'on l'implore !
Toutefois, entendons-le bien, pour nous sauver, il faut que nous fassions quelque chose de notre côté et que nous n'empêchions pas par nos péchés que le Sauveur ne nous applique les mérites de son sang.
Ah
! miséricordieux Jésus, sauvez-nous, délivrez-nous de nos péchés et des
embûches de nos ennemis ; secourez-nous dans nos besoins, pour que nous
soyons toujours fidèles, et qu'ainsi nous parvenions au salut.
Et
vous, ô Marie, notre avocate, en qui nous plaçons toutes nos espérances
après Jésus, intéressez-vous à notre salut temporel et éternel, et nous
l'obtiendrons.
Ainsi soit-il.
Exemple.
Le vénérable père François Nolasque, de l'ordre de la Merci, naviguait vers l'Espagne.
Le
navire contenait une multitude de passagers, au milieu desquels il se
tenait recueilli dans une pieuse contemplation. Une chose déplaisait au
serviteur de Dieu, c'est qu'il ne pouvait point prendre la discipline à
son ordinaire. Pendant qu'il priait, retiré à l'écart, pour la
conversion des pécheurs, tout à coup les démons tombent sur lui et le
criblent à coups de verges jusqu'aux os, puis le serrant par la gorge
ils menaçaient de l'étrangler.
Dans cette détresse, le serviteur de Dieu ne manqua pas d'invoquer le saint nom de Jésus, qui est si terrible à l'enfer.
Ah
! mon Jésus, s'écria-t-il, pour l'amour de votre saint nom, ne
m'abandonnez pas. Faites, mon Jésus, que je puisse louer votre saint nom
à jamais.
Le
Seigneur l'exauça, et pour le consoler, il lui apparut sous la figure
d'un enfant environné de lumière et ayant pour devise les trois lettres
de son saint nom : JHS, Jésus Sauveur des hommes.
Les rayons de cette lumière céleste mirent en fuite les esprits infernaux.
Alors
Jésus, se tournant vers son serviteur, le consola et l'encouragea en
ces termes : Ne craignez pas, vous remporterez de glorieuses victoires
par mon nom. A ces mots, il disparut, et François se mit à louer et à
bénir avec des transports de joie le saint nom de Jésus.
L'hommage
de ce jour consistera à réciter l'acte de contrition, face contre
terre, et puis à baiser la terre cinq fois, en répétant avec, dévotion
comme ce serviteur de Dieu, pour obtenir la conversion des pécheurs :
Mon Jésus, miséricorde !
Oraison jaculatoire de sainte Catherine de Gênes.
Jésus, mon amour, non, plus de péché ; mais donnez-moi votre grâce.
(Le reste, comme à la fin du 1er jour.)
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