Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus
12 janvier
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
12ème jour
DE LA DÉVOTION AU SAINT NOM DE JÉSUS.
I.
Aimer ce saint nom, c'est, dit saint Bernard, le moyen de conserver une
foi vive ; il est semblable à l'huile qui entretient la lumière.
Malheur à nous, si cette lumière nous fait défaut ! O bon Jésus,
donnez-nous donc la foi.
II.
L'invocation de ce saint nom, dit encore le saint docteur, calme les
passions, et inspire une joie céleste. Voilà donc quel doit être notre
refuge.
III.
La langue est l'indice du cœur. Voilà pourquoi celui qui aime
véritablement Jésus, ne se lasse pas d'invoquer son nom. Saint Paul le
nomme jusqu'à deux cent dix-neuf fois dans ses épîtres. Jésus est tout
pour nous.
Prière.
O nom au-dessus de tout nom, nous vous adorons.
Vous êtes la joie du paradis, la terreur de l'enfer et la consolation des mortels.
En
vous entendant nommer et en vous invoquant, l'affligé sent la joie
renaître dans son âme, l'opprimé respire, celui qui chancelle se sent
fortifié.
Oh ! combien nous sommes tristes et affligés de vous voir oublié de tant d'hommes, et même blasphémé par un si grand nombre !
Nous
voudrions, au prix de notre vie et de notre sang, étendre votre gloire
en tous lieux, et enflammer toutes les âmes de votre amour.
Miséricordieux
Jésus, nous vous en prions pour la gloire de votre saint nom, ah !
faites que tous nous vous connaissions et vous honorions avec une foi
humble et ferme, et que dans nos dangers et nos besoins, nous vous
invoquions avec une dévotion et une confiance entière, persuadés que par
ce moyen, nous recevrons toujours de votre part assistance et
consolation.
O
très-sainte Vierge, vous qui prononciez avec tant de tendresse et de
profit le nom de votre Jésus, faites que nous soyons animés pour ce
saint nom de la même dévotion qu'un saint Bernardin de Sienne.
Exemple.
Saint
Pierre Paschase, religieux de la Merci, avait une dévotion
extraordinaire pour le saint nom de Jésus. Il inculquait à tout le
monde, avec un zèle extrême, la sainte coutume de l'avoir souvent dans
le cœur et sur les lèvres. Étant allé, selon le but de son institut,
jusqu'en Turquie, afin de racheter les pauvres esclaves chrétiens, il
fut fait esclave lui-même.
Réduit
à cette misérable condition, il ne laissa pas pourtant de continuer à
l'ordinaire, autant qu'il en avait la liberté, de travailler pour le
bien du prochain, et spécialement a l'instruction des enfants chrétiens.
Afin
d'entretenir en eux la foi, il s'étudiait à faire pénétrer dans leur
cœur la dévotion au très-saint nom de Jésus ; il leur apprenait à
l'invoquer avec confiance et amour dans leurs besoins et dans leurs
périls, soit temporels soit spirituels.
Ce
zèle fut tellement agréable au Seigneur, que pour lui en montrer sa
satisfaction et pour l'encourager de plus en plus, lui-même en personne
voulut, sous les traits d'un enfant, s'adjoindre à ceux que Pierre
catéchisait.
Le saint, ne le reconnaissant pas, lui demanda quelles étaient les trois personnes de la sainte Trinité.
Le
saint Enfant répondit avec la dernière précision ; mais en proférant le
nom de la seconde personne, il éclaira son serviteur d'une lumière si
vive que celui-ci le reconnut aussitôt.
Il n'est pas aisé de se figurer quelle fut l'impression produite sur le saint, à la vue de tant d'amabilité et d'amour.
Ce
qu'on peut dire, c'est qu'à partir de ce moment, il se sentit animé
d'une force et d'un courage tout nouveau, qu'il fit paraître dans la
suite en donnant sa vie et en mourant martyr pour le nom de Jésus.
L'hommage
de ce jour consistera à dire au commencement et à la fin de nos
actions, à l'exemple de saint François de Sales : Vive Jésus !
(La prière jaculatoire du XIe jour. — Le reste des exercices comme au Ier jour.)
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