Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus
13 janvier
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
13ème jour
LA NAISSANCE DE JÉSUS EST ANNONCÉE
PAR UNE ÉTOILE.
PAR UNE ÉTOILE.
I.
Les Mages virent au ciel l'étoile nouvelle qui avait été prédite par
Balaam, et ils se sentirent en même temps poussés par une grâce
intérieure à chercher le Roi nouveau-né. Oh ! comme Jésus tâche de nous
attirer à lui.
II.
Les Mages se mettent en route ; aucune difficulté ne les arrête, parce
qu'ils ont confiance en Dieu qui les appelle. Et nous aussi, cherchons
Jésus avec une bonne intention, et ne craignons rien.
III.
L'étoile guide les Mages dans leur voie ; mais au milieu de la route,
elle disparaît. Ils suppléent à sa lumière en prenant des informations,
et ne se déconcertent pas.
Non, il ne faut pas abandonner le bien, parce que les consolations
feraient défaut. Qui cherche Dieu, finit toujours par le trouver.
Prière.
Nous
aussi, ô très-doux Jésus, nous le savons par expérience : Vous tâchez
par mille moyens de nous attirer à la vertu et de nous conquérir à votre
saint amour ; tantôt c'est par des impulsions et des remords
intérieurs, tantôt par des invitations et des attraits extérieurs que
vous nous appelez dans votre bonté, ne voulant pas nous voir périr loin
de vous.
Plût
à Dieu que nous eussions correspondu, comme les rois Mages ; mais,
hélas ! ou bien nous avons été sourds à la voix du ciel, ou bien nous
déconcertant à la première difficulté, nous avons abandonné le bien,
qu'il serait maintenant si consolant pour nous d'avoir continué.
Mais, ô Jésus, puisque vous faites encore paraître votre étoile à nos yeux, pour nous inviter à aller à vous, nous voici bien déterminés à vous obéir.
Fortifiez-nous
désormais dans nos épreuves et nos tentations, de telle sorte que
jamais plus nous ne perdions courage et ne regardions en arrière.
Il nous importe en effet souverainement de persévérer, si nous voulons arriver au salut.
O
Vierge sainte et mère de l'espérance, secourez-nous et obtenez-nous le
courage nécessaire, afin que nous puissions vivre à l'avenir fidèles à
votre divin Fils.
Ainsi soit-il.
Exemple.
C'est
une vérité incontestable que la patience et la persévérance dans le
bien nous font recouvrer les consolations spirituelles que Dieu nous
retire parfois pour plus de mérite.
C'est
l'expérience heureuse que fit le serviteur de Dieu, le père Emmanuel
Sa, de la compagnie de Jésus. Le Seigneur avait coutume de répandre en
lui une abondance de douceurs spirituelles, aux fêtes les plus
solennelles.
Animé par cette faveur, le père les célébrait avec une ferveur extraordinaire.
Or,
il arriva une année, qu'à l'approche de la fête de Noël, il se sentait
le cœur aride et sec, dépourvu de tout sentiment de dévotion.
Cela
ne l'empêcha pas d'employer tous les moyens pour s'exciter à la
ferveur. Il augmenta ses supplications et ses prières ; il prenait la
discipline et se mortifiait sans ménagement, afin d'obtenir du Seigneur
la lumière qu'il désirait si vivement.
Cependant
les jours se passaient, sans qu'il se vit exaucé, ce qui l'affligeait
de plus en plus ; mais il ne perdit pas pour cela confiance, et ne
discontinua pas les exercices commencés. Et voilà que, dans la nuit même
de Noël, avant qu'on donnât le premier signal pour matines, il entend
frapper doucement à la porte de sa chambre.
Entrez,
dit le bon père. Aussitôt, en effet, il voit entrer le saint Enfant
avec un air plein de tendresse et d'amabilité : Ah ! père, lui dit-il
d'un ton à faire pitié, couvrez-moi parce que je tremble de froid.
Ce froid servit à allumer dans le cœur d'Emmanuel un véritable incendie d'amour.
Il courut, afin de jeter son manteau sur l'enfant pour le réchauffer.
Mais
il disparut comme un éclair, et le laissa dans un tel attendrissement,
que pendant tout le reste de sa vie, il lui suffisait de penser à cette
vision pour que ses yeux devinssent comme deux fontaines de douces
larmes.
Comme hommage de ce jour, prendre la résolution d'obéir et de s'humilier le plus possible devant tous nos supérieurs.
Sainte Catherine de Ricci demanda à la très-sainte Vierge ce qu'elle devait faire pour plaire au saint Enfant Jésus.
Marie lui répondit : Ma fille, pour plaire à mon Fils, il faut être humble et obéissant.
(Prière jaculatoire, voyez au XIème jour. — Le reste des exercices, comme il est marqué au Ier jour.)
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