Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus
14 janvier
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
14ème jour
LES MAGES TROUVENT L'ENFANT JÉSUS.
I.
Les Mages étant partis de Jérusalem, l'étoile leur apparut de nouveau
pour diriger leur marche. Ah ! combien Dieu est bon envers ceux qui
persistent dans le bien malgré les épreuves, même un peu rudes, qu'ils y
rencontrent.
II.
Enfin ils entrent dans la pauvre chaumière. A peine ont-ils aperçu le
visage du divin Enfant, qu'il leur semble être transportés au ciel. Oui,
voilà uniquement où l'on trouve la vraie consolation.
III.
Qui peut se figurer la satisfaction de la très-sainte Vierge, en voyant
ces grands personnages prosternés aux pieds de son Jésus ! Ah ! quand
on aime véritablement Jésus, on s'intéresse à sa gloire.
Prière.
Très-aimable
Jésus, celui qui vous aime sincèrement doit se réjouir de votre gloire
et s'attrister des offenses qui vous sont faites.
Prosternés
ici à vos pieds, nous protestons que nous sommes pénétrés de douleur,
en voyant un si grand nombre de chrétiens froids et indifférents à votre
égard.
Ah ! nous voudrions verser jusqu'à notre sang pour vous faire connaître et aimer de tous les hommes.
Et
comment donc se fait-il que, méritant l'amour du monde entier, on vous
oublie et on vous néglige à ce point, tandis qu'on est tout feu et tout
empressement pour le plaisir et la vanité.
O
mon Jésus, par pitié, accordez à tous les hommes la lumière dont ils
ont besoin pour connaître que les joies du monde sont trompeuses et
qu'elles ne peuvent contenter notre cœur, un cœur créé pour vous seul, son souverain bien et dont vous seul pouvez satisfaire les désirs.
Que
nos pensées et nos affections soient donc toujours tournées vers vous,
sans daigner abaisser un seul regard sur les faux biens de ce monde, qui
se dissipent comme les ombres et la fumée.
Et
vous, ô tendre mère de Jésus, appelez et attirez aux pieds de votre
Fils, comme vous savez si bien le faire, tant de pécheurs qui en sont
éloignés, faites-leur sentir la différence extrême qui se trouve entre
les plaisirs des sens et les douceurs spirituelles, dont Jésus, le bien
suprême, est la source intarissable.
Exemple.
Anciennement,
à Florence, au temps du carnaval, les enfants se livraient à certains
divertissements qui d'ordinaire finissaient fort mal et produisaient des
résultats fort regrettables. Le saint enfant Jésus sut bien remédier à
ce désordre. Il se servit de quelques pieux chrétiens pour persuader à
ces enfants de changer leurs travestissements profanes en une fête toute
religieuse.
On
ramassa donc avec soin les pièces de théâtre et les livres obscènes,
les peintures déshonnêtes, les jeux de cartes, les masques et autres
vanités, enfin tous les objets de cette nature : on en fit un grand tas
sur la place Notre-Dame, et on mit au-dessus une statue représentant le
carnaval.
Ces préparatifs faits, on réunit tous les enfants, et on les fit marcher deux à deux en bon ordre.
Quatre
d'entre eux portaient sur leurs épaules un bel enfant Jésus en relief
sculpté par Donatello, et douze autres soutenaient au-dessus un riche
baldaquin, autour duquel, un grand nombre d'autres enfants chantaient ou
récitaient des hymnes sacrés.
Le peuple ne put retenir ses larmes, en voyant s'avancer cette belle procession vers la grand'place.
On disposa les enfants sur deux haies, et d'un accord unanime, on jeta tous les indignes symboles du carnaval
au milieu de la place, et quatre gardiens mirent le feu au bûcher
préparé en l'honneur du saint Enfant et pour la confusion de l'enfer.
Cependant
les cloches sonnaient à toute volée, les trompettes et les autres
instruments de musique faisaient retentir les airs, et les âmes pieuses
chantaient gloire à Dieu.
L'hommage
pour ce jour consistera à adorer le saint Enfant face contre terre et à
lui baiser les pieds, au nom des quatre parties du monde, en récitant
quatre fois l'acte de charité, à l'exemple de la servante de Dieu, sœur
Jeanne de la sainte Trinité, religieuse Carmélite, qui reçut de la
très-sainte Vierge elle-même l'ordre d'en agir ainsi.
(Prière jaculatoire, voyez le XIe jour. — Pour le reste des exercices, voyez à la fin du Ier jour.)
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