Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus
9 janvier
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
9ème jour
CIRCONCISION DU SAINT ENFANT.
I.
La loi de la circoncision ne regardait nullement l'enfant Jésus. Il se
soumet, cependant à cette cérémonie si douloureuse. Et nous, d'où vient
que l'obéissance nous pèse si fort ? Où est donc l'humilité chrétienne ?
II.
Le saint Enfant se soumet à une opération sanglante, à cause des péchés
du monde entier dont il s'est fait caution. Et nous, quelle pénitence
faisons-nous pour nos propres péchés ?
III.
Tout délicat qu'il est, le saint Enfant Jésus souffre volontiers le
couteau qui le blesse et qui répand son sang innocent. Ah !
confondons-nous, nous qui avons tant d'aversion pour la souffrance.
Prière.
Sainte
Marie-Madeleine de Pazzi, ravie en extase, s'écria un jour, toute
transportée d'étonnement et enflammée d'amour : O bon Jésus, il y a à
peine huit jours que vous êtes au monde, et déjà vous me donnez votre
sang.
Ah ! on voit bien ici combien vous aimez nos âmes, et combien il vous tarde de les voir délivrées entièrement du péché !
Cette circoncision douloureuse que vous avez soufferte, ce sang que vous avez répandu nous l'attestent et nous en assurent.
Qu'il
ne soit donc jamais dit que nous avons perdu courage ou confiance, quel
que soit le poids des iniquités qui accable notre conscience.
Si
le sang d'Abel criait vengeance, le vôtre, ô saint Enfant, réclame et
exige miséricorde ; il veut notre conversion, et il la sollicite.
Nous voici donc sincèrement résolus de nous convertir.
Achevez
votre œuvre, et parce sang précieux, lavez et guérissez nos plaies.
Pour fruit de votre amour, accordez-nous de commencer une vie nouvelle,
chaste et chrétienne, qui édifie notre prochain et qui réjouisse le
paradis.
Très-sainte
Vierge, ô vous qui avez consenti, mais avec quelle douleur à la
circoncision de votre tendre enfant, et cela pour notre bien,
obtenez-nous la grâce de nous convertir ; obtenez-la aussi à tant de
pauvres pécheurs qui en ont besoin.
Exemple.
A
l'époque où saint Dominique était à Rome et y prêchait la pénitence,
une pécheresse publique, du nom de Catherine, qui faisait un grand
nombre de victimes pour l'enfer, à cause de sa rare beauté, assistait de
temps en temps à ses prédications.
Elle
reçut de la main du saint un de ces rosaires qui avait coutume de
distribuer, et même elle le récitait quelquefois, sans toutefois
renoncer a sa vie scandaleuse. Mais le Dieu des miséricordes daigna lui
parler au cœur par un prodige.
Un
soir qu'elle était restée seule, après le repas, il lui apparut sous la
forme d'un gracieux enfant qui laissait couler du sang par une
blessure.
Effrayée
de cette apparition, cette femme se sentait évanouir, lorsque le saint
Enfant lui parlant d'un ton de compassion et de tendresse : il suffit,
ma sœur, lui dit-il ; cessez de pécher ; considérez combien vous m'avez
coûté.
Cela
dit, Jésus disparut, la laissant pénétrée d'une si vive douleur,
qu'elle résolut rie se remettre entièrement entre les mains de saint
Dominique.
Elle alla donc le trouver et lui fit sa confession avec les plus vifs sentiments de contrition.
Changée dès lors en une autre femme, elle devint l'édification de toute la ville de Rome.
Elle distribua aux pauvres tout ce qu'elle possédait, et s'enferma ensuite dans une cellule très étroite pour y faire pénitence.
Enfin,
après un temps assez long, elle toucha à son terme, fut visitée sur son
lit de mort par la très-sainte Vierge, et expira heureusement dans les
bras du Seigneur.
L'hommage de ce jour consistera à travailler à la conversion de quelque pécheur, en l'exhortant au bien par de sages discours.
Vous coopérerez ainsi aux désirs du saint Enfant.
Il
se fit voir un jour à la servante de Dieu, sœur Marie-Anne de Jésus,
franciscaine, portant une brebis sur les épaules et tout mouillé de
sueur sous son fardeau.
(La prière jaculatoire du VIe jour. — Pour le reste, voyez la conclusion des exercices du Ier jour.)
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