Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus
19 janvier
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
XIXe jour
PROPHÉTIE DU SAINT VIEILLARD SIMÉON.
I.
Après mille bénédictions données à Jésus, le saint vieillard dit à sa
mère qu'il serait une occasion de salut et de ruine pour plusieurs. En
effet, bien que Jésus veuille que tous les hommes soient sauvés, il sera
une cause de damnation pour nous, si nous nous opposons à ses desseins.
II.
Il dit en outre à Marie que son divin Fils serait en butte à la
contradiction, de la part de ses créatures. Oui, celui qui pèche,
s'attaque à Jésus. Quelle cruauté !
III.
Quelle peine dût ressentir la très sainte Vierge, en entendant de
quelle manière son Jésus serait traité ! Elle se résigne cependant, et
nous apprend ainsi à nous reposer en tout sur cette providence qui règle
toutes choses pour notre avantage.
Prière.
L'expérience
ne prouve que trop, ô saint enfant, que selon la prophétie de saint
Siméon, vous seriez en butte à la contradiction et aux mauvais
traitements.
Ah ! plût à Dieu que nous-mêmes nous n'eussions jamais manqué à la fidélité et à l'attachement que nous vous devons.
Nous
ne voulons pas que vos grâces et vos souffrances deviennent pour nous,
par notre faute, une occasion de ruine, tandis que vous n'avez eu en vue
que notre bien et notre salut éternel.
A l'avenir, vous serez le seul objet de notre amour : vous servir, vous obéir et vous aimer, sera toujours notre unique étude.
Ah ! daignez oublier et nous pardonner nos infidélités passées ; nous les détestons de tout notre cœur.
Faites que par votre grâce nous nous efforcions désormais de réparer par notre ferveur le mal que nous avons commis.
Notre conversion sera votre gloire, et notre salut sera le couronnement de vos desseins miséricordieux.
Vierge
très-sainte, regardez avec amour ces bons désirs, et obtenez-nous la
grâce de vous consoler désormais par notre fidélité, si, par le passé,
nous avons blessé votre cœur par nos égarements.
Exemple.
Parmi
les créatures qui ont déchiré de la manière la plus horrible l'âme du
Sauveur, de ce bon Sauveur qui désire nous sauver tous, il faut compter
une malheureuse religieuse dont parle un célèbre missionnaire.
Après
avoir commis mille excès, la misérable reçut un matin la communion, et,
enlevant de sa bouche la sainte hostie, elle l'enveloppa secrètement
dans un mouchoir.
Elle
va ensuite à sa cellule, en ferme la porte, et, poussée par une fureur
vraiment diabolique, elle jette le saint Sacrement à terre, et donnant
un libre cours à sa rage sacrilège, elle commence à le fouler aux pieds,
et à lui prodiguer mille outrages.
Un attentat si noir aurait, dû faire tomber la foudre sur sa tête ; la mort aurait dû frapper à l'instant cette forcenée.
Mais
non ; elle voit, étendu sur le sol, son Seigneur et son Dieu sous la
figure d'un tendre enfant qui était tout meurtri ; et cet enfant, levant
les mains vers elle, lui dit d'un ton de pitié et d'amour, ayant les
larmes aux yeux : Que vous ai-je fait, pour que vous me traitiez de la
sorte ?
A
ces mots, elle rentre en elle-même, elle conçoit l'énormité de son
crime et en est saisie d'horreur. Bientôt une vive douleur s'empare de
son âme et lui fait verser des torrents de larmes.
Elle
se jette a ses pieds, et lui dit en pleurant et en sanglotant : Ce que
vous m'avez fait ? Vous m'avez-trop aimé, ô Dieu de miséricorde. Depuis
longtemps j'aurais dû être en enfer, mais vous m'avez soufferte, et
maintenant, au moment même où ma fureur était à son comble, au lieu de
me perdre, vous ne me témoignez que de l'amour !
Le
changement fut complet ; elle demanda humblement et avec larmes
au Sauveur la grâce de commencer une vie nouvelle et de faire de dignes
fruits de pénitence. Alors la vision disparut à ses regards, mais elle
resta toujours imprimée dans sa mémoire. Cette pauvre âme devint une
nouvelle Madeleine, et, depuis, elle fut toujours un modèle vraiment
exemplaire de pénitence.
L'hommage
d'aujourd'hui consistera à vous entretenir avec le prochain sur un
sujet édifiant ou à raconter quelque trait de vertu.
La
bienheureuse Dorothée de Ferrare, de l'ordre de Saint-Dominique, vit un
jour le saint Enfant qui prenait plaisir à se trouver au milieu de ses
novices, au moment où elles s'entretenaient de choses spirituelles.
(L'oraison jaculatoire comme au XVIe jour. —Le reste des exercices comme au Ier jour.)
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