Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus
8 janvier
Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès
8ème jour
JÉSUS ENTRE LES BRAS DE SAINT JOSEPH.
I.
Lorsque saint Joseph prenait le saint Enfant entre ses bras, il
reconnaissait en lui son rédempteur et son Dieu ; aussi avec quel
respect et quelle dévotion il le portait ! oh ! que de lumières
précieuses nous donne une foi qui est vive !
II.
Le saint reconnaissait dans son Jésus la source de tout bien et le Père
des miséricordes ; aussi quel repos et quelle consolation il puisait en
lui ! Voilà le véritable appui que nous devons chercher.
III.
En le baisant et en le pressant contre son cœur, Joseph s'attendrissait
et se fondait comme la cire devant le feu. Oh ! quelle douceur ! Oui,
disait saint François de Sales, le monde entier n'est rien pour celui a
qui Jésus est tout.
Prière.
En
considérant, ô très-saint Enfant, la dévotion et la tendresse de notre
saint Joseph pour vous, nous nous réjouissons et nous nous confondons
souverainement tout à la fois.
Nous
nous réjouissons de vous voir servi par lui avec tant d'amour et de
zèle ; nous nous confondons de nous trouver si négligents et si ingrats à
votre service. Oh ! qu'il a été heureux de profiter si bien de vos dons
et de vos grâces, et que nous sommes misérables de ne point les
apprécier ou de les négliger comme des insensés !
En
compensation et en réparation de notre honteuse indifférence, ah!
daignez accepter l'offrande que nous vous faisons de tous les services
et de tous les hommages que vous avez reçus de lui. Faites que désormais
notre foi prenne une vie nouvelle, et que mettant en vous tout notre
bien, nous n'ayons d'autre souci que de vous plaire et de vous servir.
Accordez-nous cette grâce par
le soin que saint Joseph a pris de vous, par les services qu'il vous a
rendus, et par cet amour très ardent qu'il vous a porté.
Et
vous, ô Marie, très sainte épouse du glorieux saint Joseph,
obtenez-nous d'imiter ses vertus, de jouir de sa protection, et de
mériter sa compagnie dans le ciel. Ainsi soit-il.
Exemple.
Parmi
les dévots serviteurs du saint Enfant Jésus et de saint Joseph, il est
juste de mentionner ici la vénérable sœur Pudentienne Zagnoni, qui fut
favorisée de grâces et de dons si extraordinaires du ciel.
Un jour, elle vit apparaître son cher saint Joseph, avec l'enfant Jésus entre ses bras.
Après
qu'il le lui eut donné, lui permettant de le caresser et de
l'embrasser, l'enfant Jésus lui déclara qu'il la prenait pour épouse,
voulant qu'elle vécût du même esprit et de la même volonté, et qu'elle
fût entièrement à lui.
Pudentienne
répondit à une grâce si signalée par une vie toute de foi et par un
désir toujours plus ardent de plaire à son bien-aimé et de lui rendre
tous les services en son pouvoir.
Quoi
qu'elle fit, il lui paraissait pourtant que tout cela n'était rien, et
elle rougissait d'elle-même, comme si elle eût été une misérable
pécheresse, portant une sainte envie a l'innocence de ces petits enfants
qu'elle rencontrait.
Parvenue
au terme de sa carrière, tout enrichie de mérites, son saint avocat lui
apparut pour la consoler dans une extrémité où les âmes même les plus
saintes ne sont pas sans effroi.
Il s'approcha de son lit, et lui mit l'enfant Jésus entre les bras.
Il
est impossible d'exprimer de quelle plénitude de consolation le cœur de
la moribonde fut inondé, en recevant une visite si précieuse.
Elle adressait la parole tantôt à son Jésus, tantôt à saint Joseph, et toujours dans les termes de l'affection la plus tendre.
Les religieuses qui l'assistaient, entendaient les expressions pleines d'humilité et de tendresse qui sortaient de sa bouche ; elles en étaient émues jusqu'aux larmes et saintement embrasées.
Cependant la mourante, fortifiée par des secours si puissants, multipliait les actes de vertu.
Enfin elle rendit paisiblement son âme à son Créateur.
Pour
hommage, visiter aujourd'hui une chapelle dédiée à saint Joseph, et le
prier de nous apprendre la manière d'honorer le saint Enfant en
produisant des actes de foi, d'espérance et de charité. C'était la
pratique du père Louis Lallemant, jésuite, grand dévot de saint Joseph
et grand serviteur de Dieu.
(L'oraison jaculatoire comme au VIe jour. — Le reste comme au Ier jour.)
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