Le mois d'Août consacré au Très Saint et Immaculé Cœur de Marie 26ème jour

Le mois d'Août consacré au Très Saint
et Immaculé Cœur de Marie

Vingt sixième jour



Vingt-Sixième jour
Sentiment du Cœur de Marie, quand elle vit Jésus incliner la tête et expirer sur la Croix.

1. Considérez quels furent les sentiments du Cœur de Marie, déjà au comble de la douleur, quand elle vit le visage de son cher Fils se couvrir d'une pâleur mortelle, ses paupières se fermer, et enfin sa tête s'incliner humblement, en signe de respect et de soumission envers son Père, pour rendre le dernier soupir.
Comment l'âme de cette bienheureuse Vierge ne se sépara-t-elle pas de son corps, lorsque l'âme de son cher Fils quitta le sien ? « Ce fut par un très-grand miracle que cela n'arriva pas, » rapporte sainte Brigitte. Puisque « les pierres se fendirent, » en signe de douleur, comment son tendre et sensible Cœur ne se fendit-il pas aussi. Ce fut l'amour même qui le conserva dans son intégrité. Comme Marie fut en tout semblable à Jésus pendant la vie, elle lui fut aussi semblable à la mort. Elle incline aussi la tête ; elle comprime dans son Cœur l'immensité de ses peines et de ses douleurs, et toute résignée, elle adore les décrets maintenant accomplis du Père éternel. Voici pourquoi cette âme très-sainte ne se sépara pas alors de son corps. Cette âme était avec celle de son cher Fils comme contenue et resserrée par la véhémence de l'amour qui les pressait et les unissait étroitement toutes deux ensemble.

II. Peine, affliction, douleur et tourments inouïs ! Marie seule les a tous éprouvés. Et quels exemples ne nous a-t-elle pas en même temps donnés de soumission, d'uniformité, de constance et de résignation ? Est-il école plus instructive ? Et cependant, ô confusion extrême ! à peine voit-on en nous l'ombre de ces vertus ! O mon Dieu ! je confesse qu'il ne faut qu'un léger souffle de vent qui ne flatte pas mon humeur ou mon amour-propre, pour me précipiter dans les abîmes de l'erreur et du vice ; qu'il suffit d'un ordre un peu sévère, pour me faire secouer le joug de l'obéissance ; qu'une petite affliction peut m'entraîner hors de la voie de vos divins commandements. Mon Dieu, mon Sauveur, ayez pitié de moi ! Et vous, Marie, notre mère chérie, obtenez-moi ces vertus qui vous fortifièrent et vous rendirent invincible au pied de la croix.


Prière
C'en est fait, ô Marie ! ô ma nouvelle mère ! c'en est fait, tout est consommé ; votre divin Fils, le rédempteur des hommes expire, le sacrifice est consommé, la rédemption est consommée. Et vous, mère de douleurs, vous avez bu le calice jusqu'à la lie. 0h ! puissent vos fils adoptifs, que Jésus vient de vous donner du haut de la croix, puissent-ils par leur zèle, leur ferveur, leur amour, vous consoler et vous montrer en eux des traits de ressemblance avec leur divin Sauveur ; puissent-ils, au moment de la mort, dire avec confiance : tout est consommé ; la carrière que la Providence m'avait destinée, est remplie ; l'ouvrage de mon salut est achevé. C'est par vous, Vierge sainte, c'est en me joignant à vous au pied de la croix, pour partager vos douleurs, que j'espère obtenir cette grâce.
Ainsi soit-il.

Fleur. Réciter sept Ave Maria à l'honneur des sept douleurs du Cœur de Marie.
Fruit. L'amour de la croix, et, dans toutes les adversités, résignation à la volonté de Dieu.


INDULGENCE
Indulgence de deux cents jours, pour chaque fois, accordée à tous les Fidèles qui réciteront, avec un cœur contrit, la prière suivante avec trois Ave Maria. (11 Août 1824.— 10 Mai 1828)

Prière.
Vierge très-sainte, Mère du Verbe incarné, dispensatrice des grâces et refuge des malheureux pécheurs, nous avons recours avec une foi vive à votre amour maternel, et nous vous demandons la grâce de faire toujours la volonté de Dieu et la vôtre ; nous vous donnons nos cœurs, nous vous demandons la santé de l'âme et du corps, et nous espérons fermement que vous daignerez nous exaucer, parce que vous êtes notre mère et que vous nous aimez tendrement ; c'est pourquoi nous disons avec une foi vive :

Ici l'on récite trois Ave Maria, et l'on termine ainsi :

Prions.
Défendez, Seigneur, nous vous en supplions, vos serviteurs de toute infirmité, par l'intercession de la bienheureuse Marie, toujours Vierge, et, tandis qu'ils se prosternent devant vous du fond de leurs cœurs, daignez les protéger avec bonté contre toutes les embûches de leurs ennemis ; par N-S. J-C. Ainsi soit-il.







Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire