Le mois d'Août consacré au Très Saint et Immaculé Cœur de Marie 11ème jour


Le mois d'Août consacré au Très Saint
et Immaculé Cœur de Marie

Onzième jour




Onzième jour
Le Cœur de Marie troublé à la salutation de l'Ange.
I. Considérez le trouble que la salutation de l'Ange occasionna dans le Cœur de Marie.
Elle entend ces paroles si honorables, si magnifiques : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. »
Quelle est sa réponse à une telle salutation, à une si favorable annonce ?
Marie se tait ; « à ce discours elle est troublée, elle est en suspens ; son cœur est tout pensif. » 0 profond mystère ! Pourquoi se trouble donc ce Cœur imperturbable ? A quoi pense-t-il ? Pourquoi garde-t-il le silence ? Craint-il quelque illusion ? ou bien, est-ce par modestie, voyant un Ange sous une forme humaine ? Mais non ; le texte est clair : « A ce discours elle est troublée. » Elle est troublée, « non pas à la vue, mais au discours de l'Ange, » dit Eusèbe d'Émèse. Quelle fut donc la cause de ce trouble ? sa très grande, très-profonde humilité, lorsqu'elle s'entendit louer d'une manière si opposée à la basse idée qu'elle avait d'elle-même. Aussi, plus elle comprend que l'Ange l'exalte, plus elle s'humilie, s'abaisse et se confond dans son néant. Si l'Ange lui eût dit : Marie, vous êtes la plus misérable créature du monde, elle n'en aurait pas été aussi surprise. Mais d'aussi grandes louanges la troublèrent, dit saint Bernardin de Sienne. « Ce n'est pas ma louange, que je veux, mais uniquement celle du créateur et souverain Seigneur de toutes choses ; » ainsi qu'elle-même le révéla à sainte Brigitte. Et cependant ces louanges lui étaient bien légitimement dues. Mais, non, s'écrie-t-elle, non pas à moi la louange et la gloire, mais au Créateur et à l'Auteur de tout don. 0 humilité digne de la sublimité d'un Dieu, et capable de son immensité ! « O humilité, qui rend Marie extrêmement petite et tout à fait indigne à ses propres yeux, mais extrêmement grande, infiniment méritante aux yeux de celui que l'univers entier ne peut contenir ! »

II. Et nous, comment trouvons-nous les louanges ? les aimons-nous ? Elles ne sont que vent, et ne servent qu'à gonfler le cœur ; mais nous nous repaissons de ce vent comme d'un mets délicieux.

N'oublions pas que l'aversion et l'horreur de la louange éleva Marie au-dessus des Anges, jusqu à devenir la mère de Dieu, et que ce fut l'acte de son cœur le plus prochain de l'incarnation du Verbe ; tandis que les vaines louanges de l'ange des ténèbres ayant pénétré dans le cœur d'Eve, la précipitèrent sous les pieds des démons, dont elle devint l'esclave.

O mon Dieu ! qu'ils soient repoussés, renversés, confondus ceux qui me disent, avec dérision : Courage, fort bien ! »


PRIÈRE.

O Marie ! que l'ange Gabriel salua du doux nom de pleine de grâces, salut dont votre humilité fut troublée. Je révère votre soumission à la volonté de Dieu, que votre réponse à l'Ange exprime si humblement : Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole. Grâces vous soient rendues, O Vierge incomparable ! pour avoir consenti à donner au genre humain la source de toute consolation , de tout bonheur et de toute espérance.
Ainsi soit-il.

Fleur. Réciter à genoux, trois Gloria Patri, etc.

Fruit. Détester, abhorrer les louanges des hommes, et rapporter à Dieu, jamais à nous toutes nos bonnes œuvres.


INDULGENCE.

Indulgences accordées à perpétuité à tous les fidèles qui, étant vraiment contrits, récitent, au son de la cloche l'Angélus Domini ou dans le temps pascal, le Regina Cœli.

1° Indulgence de cent jours pour chaque fois.

2° Indulgence plénière une fois par mois pour ceux qui l'auront récité dans le cours du mois exactement une fois par jour, au son de la cloche, le jour, à leur choix, où, s'étant confessés et ayant communié ils prieront pour les intentions de l'Église. ( 24 septembre 1725)





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