Le Saint Scapulaire

Le Saint Scapulaire

SON ORIGINE.

La dévotion du saint Scapulaire n'est pas moins célèbre dans l'Église que celle du saint Rosaire.

Elle fut fondée en Angleterre par le général des Carmes, saint Simon Stock.

Cet illustre pénitent passa plusieurs années dans un désert, retiré dans le creux d'un arbre, ce qui lui a fait donner le nom de Stock, mot  anglais qui signifie tronc d'arbre.

Pendant qu'il exerçait sur lui les plus grandes austérités, et dans une des nombreuses visions qu'il eut, la très-sainte Vierge lui donna le saint Scapulaire comme une marque de sa protection, assurant que tous ceux qui porteraient ce saint habit et mèneraient une vie chrétienne, seraient préservés des flammes éternelles. 

Mystères renfermés dans le saint Scapulaire.
1° La laine dont il est formé nous apprend que, comme Jésus-Christ a choisi les éléments les plus communs pour être les marques visibles des grandes choses qu'il devait opérer invisiblement dans le cœur de ses disciples, Marie, à son exemple, a voulu choisir l'étoffe la plus commune, pour être l'instrument des merveilles qu'elle devait faire éclater en faveur de ses chers enfants.
2° Sa forme qui le rend si léger, nous marque également et la douceur du joug de Jésus-Christ et la légèreté du fardeau que Marie nous impose.
3° Les cordons attachés aux deux pièces qui le composent figurent les nœuds de l'alliance de Marie avec ceux de ses enfants à qui elle accorde une protection spéciale, et les liens de la charité qui doit les unir entre eux.
4° Sa couleur brune ou noire est le symbole de l'humilité et de la mortification que doivent pratiquer tous ceux qui veulent être reconnus pour les véritables enfants de la plus humble de toutes les Vierges et de la plus affligée de toutes les mères.
5° Enfin, la bénédiction qui le consacre, est une figure sensible des célestes bénédictions qu'il attire sur tous ceux qui en sont revêtus, et nous apprend en même temps avec quel respect nous devons les recevoir, et avec quelle sainteté nous devons porter ce saint habit.

 Conditions pour être agrégé au saint Scapulaire.
Deux conditions sont indispensables :
1° Recevoir le saint Scapulaire des mains d'un prêtre autorisé à le donner et à le bénir ;
2° Se faire inscrire sur le catalogue de la Confrérie dans un endroit où elle est établie.
Nous pensons qu'il est inutile d'annoncer que le jour de la réception au saint esclavage doit être sanctifié par une communion fervente.
Pour gagner les indulgences, les confrères doivent :
1° Porter le saint Scapulaire sous leurs habits. Quand le premier est usé, il n'est pas nécessaire que ceux qui le remplacent soient bénits. Le saint Scapulaire doit être en laine, mais les cordons peuvent être en fil.
2° Réciter tous les jours quelques prières en l'honneur de la très-sainte Vierge, par exemple, sept pater et sept Ave, pour honorer les sept allégresses de la sainte Vierge.
3° Se confesser et communier aux jours marqués pour gagner les indulgences.
1° Indulgence plénière les jours de la réception ; de la Circoncision de Notre-Seigneur ; de la Purification de la sainte Vierge ; de saint Joseph, 19mars ; de l'Annonciation ; du Jeudi-Saint, et du jeudi de l'Ascension ; de saint Ange, carme martyr, le 5 mai ; du bienheureux Simon Stock, religieux carme, le 16 mai ; le 25 mai, sainte Marie Madeleine de Pazzi, carmélite ; le 14 juin, saint Elisée, prophète ; le 2 juillet, Visitation de la sainte Vierge ; le 16 juillet, Notre-Dame du mont Carmel ; le 20 juillet, du prophète Elie ; le 26 juillet, de sainte Anne, mère de la sainte Vierge ; le 7 août, saint Albert, carme ; le 15 août, Assomption de la sainte Vierge, et le dimanche dans l'Octave ; le 8 septembre, Nativité de la sainte Vierge ; le 29 septembre, saint Michel archange ; le 15 octobre, sainte Thérèse, réformatrice de l'ordre du Carmel ; le 21 novembre, Présentation de la sainte Vierge ; le 24 novembre, saint Jean de la Croix ; le 8 décembre, l'Immaculée Conception ; enfin tous les mercredis de l'année.

2° Indulgence plénière à l'article de la mort, pour tous les confrères qui prononcent au moins de cœur, s'ils ne peuvent le faire de bouche, le saint nom de Jésus.

Source : Livre "Délices des pèlerins de la Louvesc ou exercices de dévotion qui se font à la Louvesc" par Jean-Marie Vianney