La prière du para

La prière du para

 

Je m'adresse à vous , mon Dieu,
Car vous donnez ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
Donnez-moi qu'on ne vous demande jamais.
Je ne vous demande pas le repos,
Ni le succès, ni même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement,
Que vous ne devez plus en avoir !
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste,
Donnez-moi ce que l'on vous refuse.
Je veux l'insécurité et l'inquiétude.
Je veux la tourmente et la bagarre.
Et que vous me les donniez, mon Dieu,
Définitivement.
Que je sois sûr de les avoir toujours
Car je n'aurai pas toujours le courage
De vous les demander.
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas.
Mais donnez-moi aussi le courage,
Et la force et la foi.
Car vous êtes seul à donner
Ce qu'on ne peut obtenir que de soi. 

En savoir plus :

Origine de la prière
André Zirnheld (7 mars 1913 - 27 juillet 1942) est un parachutiste français libre, membre du Special Air Service pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il est célèbre pour avoir été le premier officier parachutiste français tué au combat, et comme auteur de la Prière du para écrit en 1938.
Il est compagnon de la Libération....
....Un peu avant sa mort, il dit à François Martin : « Je vais vous quitter. Tout est en ordre en moi. », et lui demande de s'occuper des papiers et livres dans son barda.
C'est Martin qui aurait découvert le carnet de Zirnheld dans lequel celui-ci a écrit La prière du para.

La Prière du para

La Prière du para est très connue. Elle a été adoptée par les troupes parachutistes françaises. Beaucoup de soldats disent que « la prière » a suscité ou affermi leur vocation.
En revanche, son auteur est beaucoup moins connu, et un article de Terre Magazine qui lui est consacré l'a même appelé « un héros oublié ».
Extrait de l'article :
« Je n'ai pas à me plaindre de la guerre. D'elle, je dois apprendre à vivre de n'importe quoi. D'elle, je dois tirer profit, plus grand profit même que de la vie que j'aurai mené sans elle. C'est au contraire la paix, la situation, la carrière qui eussent été artificielles et dangereuses pour mon progrès. Après la guerre, tout le problème sera de découvrir un rythme semblable. »
Source :

 








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