Je vous salue Marie
Je vous salue, Marie, pleine de grâce,
le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, mère de Dieu,
Priez pour nous, pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort,
Amen.
Amen
Je Vous salue Marie
pleine de grâce
Le Seigneur est avec Vous
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni
Sainte Marie, Mère de Dieu
Priez pour nous pauvres pécheurs
Maintenant et à l'heure de notre mort
EN LATIN :
Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum,
benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui Jesus.
Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis, peccatoribus, nunc et in hora mortis nostrae.
Amen.
benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui Jesus.
Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis, peccatoribus, nunc et in hora mortis nostrae.
Amen.
Cinquième pratique. Ils auront une grande dévotion à dire l'Ave Maria, ou la Salutation Angélique, dont peu de Chrétiens, quoique éclairés, connaissent le prix, le mérite, l'excellence et la nécessité. Il a fallu que la Sainte-Vierge ait apparu plusieurs fois à de grands Saints fort éclairés, pour leur en montrer le mérite, comme à saint Dominique, à saint Jean de Capistran, au bienheureux Alain de la Roche ; ils ont composé des livres entiers des merveilles et de l'efficace de cette prière pour convertir les âmes ; ils ont publié hautement, ils ont prêché publiquement que le salut ayant commencé par l'Ave Maria, le salut de chacun en particulier était attaché à cette prière ; que c'est cette prière qui a fait porter à la terre sèche et stérile le fruit de vie, et que c'est cette même prière bien dite, qui doit faire germer dans nos âmes la parole de Dieu, et porter le fruit de vie, Jésus-Christ ; que l'Ave Maria est une rosée céleste, qui arrose la terre, c'est-à-dire l'âme, pour lui faire porter son fruit en son temps, et qu'une âme qui n'est pas arrosée par cette prière ne porte point de fruit, et ne donne que des ronces et des épines, et est prête d'être maudite.
Voici
ce que la très-sainte Vierge révéla au bienheureux Alain de la Roche,
comme il est marqué dans son livre de Dignitata Rosarii : Sache, mon
fils, et fais-le connaître à tous, qu'un signe probable et prochain de
la damnation éternelle est d'avoir de l'aversion, de la tiédeur, de la
négligence à dire la Salutation Angélique qui a réparé tout le monde :
Scias enim et securè intelligas et indc latè omnibus notam facias, qubd
videlicet signum probabile est et prnpinquum œterna: damnationis horrere
et acediari, ac negligerc Salutationem Angelicam, loti us mundi
reparationem. Voilà des paroles bien consolantes et bien terribles qu'on
aurait peine à croire, si nous n'en avions pour garant ce saint homme
et saint Dominique devant lui, et, depuis, plusieurs grands personnages,
avec l'expérience de plusieurs siècles, car on a toujours remarqué que
ceux qui portent la marque de la réprobation, comme tous les hérétiques
impies, orgueilleux et mondains, haïssent ou méprisent l'Ave Maria et le
Chapelet.
Les
hérétiques apprennent et récitent encore le Pater, mais non pas l'Ave
Maria ni le Chapelet ; c'est leur horreur : ils porteraient plutôt un
serpent sur eux qu'un Chapelet.
Les
orgueilleux aussi, quoique catholiques, comme ayant les mêmes
inclinations que leur père Lucifer, n'ont que du mépris ou de
l'indifférence pour l'Ave Maria, et regardent le Chapelet comme une
dévotion qui n'est bonne que pour les ignorants et ceux qui ne savent
pas lire. Au contraire, on a vu par expérience que ceux et celles qui
ont d'ailleurs de grandes marques de prédestination, aiment, goûtent et
récitent avec plaisir l'Ave Maria ; et que plus ils sont à Dieu et plus
ils aiment cette prière : c'est ce que la Sainte-Vierge dit aussi au
bienheureux Alain, ensuite des paroles que je viens de citer : Je ne
sais comment cela se fait ni pourquoi ; mais cela est pourtant vrai, et
je n'ai pas un meilleur secret pour connaître si une personne est de
Dieu, que d'examiner si elle aime à dire l'Ave, Maria et le Chapelet :
je dis, elle aime, car il peut arriver qu'une personne soit dans
l'impuissance naturelle ou même surnaturelle de le dire, mais elle
l'aime toujours, et elle l'inspire aux autres. Âmes prédestinées,
esclaves de Jésus en Marie, apprenez que l'Ave Marin est la plus belle
de toutes les prières après le Pater, c'est le plus parfait compliment
que vous puissiez faire à Marie, parce que c'est le compliment que le
Très-Haut lui envoya faire par un Archange, pour gagner son cœur, et il
fut si puissant sur son cœur, par les charmes secrets dont il est plein,
que Marie donna son consentement à l'Incarnation du Verbe malgré sa
profonde humilité ; c'est par ce compliment aussi que vous gagnerez
infailliblement son cœur, si vous le dites comme il faut.
L'Ave
Maria, bien dit, c'est-à-dire, avec attention, dévotion, modestie, est,
selon les Saints, l'ennemi du diable qui le met en fuite, et le marteau
qui l'écrase, la sanctification de l'âme, la joie des Anges, la mélodie
des prédestinés, le cantique du Nouveau Testament, le plaisir de Marie
et la gloire de la très-sainte Trinité ; l'Ave Maria est une rosée
céleste qui rend l'âme féconde, c'est un baiser chaste et amoureux qu'on
donne à Marie, c'est une rose vermeille qu'on lui présente, c'est une
perle précieuse qu'on lui offre, c'est un coup d'ambroisie et de nectar
divin qu'on lui donne. Toutes ces comparaisons sont des Saints.
Je
vous prie donc instamment, par l'amour que je vous porte en Jésus et
Marie, de ne vous pas contenter de réciter la petite Couronne de la
Sainte-Vierge, mais encore votre Chapelet, et même, si vous en avez le
temps, votre Rosaire tous les jours, et vous bénirez, à l'heure de votre
mort, le jour et l'heure que vous m'avez cru ; et après avoir semé dans
les bénédictions de Jésus et de Marie, vous recueillerez des
bénédictions éternelles dans le Ciel : Qui seminat in benedictionibus,
de benedictionibus et metet.
(Livre "Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge" de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort)
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