Isidore le laboureur Fête : 10 mai et 15 mai

Isidore le laboureur
Fête : 10 mai et 15 mai

Isidore le laboureur (10 mai)
 
Pourquoi l'invoquer ?
- Pour faire pleuvoir.
 
Prière :
† Saint Isidore, patron des laboureurs,
toi qui connais bien la terre pour l'avoir si souvent retournée,
tu sais qu'elle a soif.
Fais pleuvoir sur elle l'eau du ciel comme tu faisais pleuvoir tes bienfait sur plus pauvre que toi.
Fais que l'eau féconde le sol pour les futures moissons comme la prière féconde les cœurs.
Fais, je t'en supplie, encore ce miracle,
toi qui en fis tant,
ô bienheureux saint Isidore, pauvre parmi les pauvres,
saint parmi les saints,
transforme les pleurs des pécheurs en pluie et leurs repentances en eau.
† Amen.
 
Saint Isidore est le patron de la ville de Madrid, des laboureurs et des arpenteurs, des journaliers, des charretiers.

Isidore le Laboureur est né aux alentours de 1080, près de Madrid. Il est mort vers 1170.

Placé très jeune comme ouvrier agricole, il travaille pour plusieurs maîtres. Devant l'arrivée des Sarrazins, il fuit la région de Madrid, et continue ailleurs son humble métier.

Plus tard, il épousa une femme aussi pauvre et aussi vertueuse que lui, et il eut un enfant auquel il enseigna le service de Dieu. Un jour, cet enfant tomba dans un puits. ses parents adressèrent au Ciel de si ferventes prières, que l'eau du puits s'élevant jusqu'en haut, y apporta cet enfant plein de vie et de santé. En reconnaissance, les deux époux se séparèrent et vouèrent à Dieu une continence perpétuelle.

On raconte qu'il est l'objet de la jalousie des autres ouvriers, qui l'accusent de préférer prier plutôt que de travailler la terre comme eux. Toutefois, son dernier patron, Juan de Vargas, fait de lui son régisseur.

Ce dernier le guette pour vérifier les assertions des autres ouvriers. Il le surprend en prière tandis que deux anges poussent la charrue à sa place. Ebloui, Juan de Vargas se convertit.

Dès lors, Jean de Vargas conçut la plus grande estime pour son serviteur, et les bénédictions du Ciel se répandirent sur sa maison. Saint Isidore opéra des miracles en sa faveur ; il rendit la vie à un cheval dont on avait grand besoin ; la fille de Jean de Vargas étant morte à la suite d'une maladie douloureuse, il la ressuscita. Un jour, en frappant du pied la terre, il fit jaillir, afin d'étancher la soif de son maître, une fontaine qui coule encore. À la suite de ces miracles, Jean de Vargas se déchargea sur saint Isidore du soin de sa maison.

Saint Isidore était pauvre, et cependant il trouvait le moyen de se montrer libéral envers les indigents ; il partageait avec eux son dîner, et un jour qu'il avait tout donné, il pria sa femme d'aller voir s'il ne restait pas quelque chose : celle-ci trouva le plat qui venait d'être vidé, aussi plein que si personne n'y eût touché. Une autre fois, il avait été invité à un dîner de confrérie, et ses dévotions le retinrent si longtemps, qu'il arriva quand tout était fini.
 

Une multitude de pauvres le suivaient comptant sur ses restes. Les confrères lui dirent, d'assez mauvaise humeur, qu'on lui avait gardé sa part, mais qu'il n'y avait rien pour les mendiants. " C'est assez, répondit-il, cela suffira pour moi et pour les pauvres de Jésus-Christ. " En effet, on trouva un repas entier là où on n'avait mis de côté que quelques morceaux.

La femme de saint Isidore, de son côté, donnait des marques d'une sainteté aussi grande que celle de son mari. Elle aussi faisait des miracles. Retirée dans un petit héritage, près de l'ermitage de Caraquiz, elle avait à traverser une rivière pour se rendre à une église de la Sainte Vierge qu'elle fréquentait assidûment. Un jour, elle trouva cette rivière débordée, et, avec une entière confiance dans la puissance de Dieu, elle détacha son tablier, l'étendit sur les eaux, et, à l'aide de cette barque d'un nouveau genre, passa tranquillement à l'autre bord.

Saint Isidore mourut avant sa femme, en 1170, et on l'enterra sous une gouttière, dans le cimetière de Saint-André, où il fut oublié quarante ans. Alors le Saint apparut à une dame vertueuse pour la presser de procurer l'élévation et la translation de son corps. Quand on l'eut retiré de terre, il fut trouvé aussi frais et aussi sain que s'il venait de mourir ; un parfum de délicieuse odeur embauma les airs, et toutes les cloches sonnèrent d'elles-mêmes. L'église de Saint-André fut choisie pour recevoir ses saintes reliques ; on y vit un grand concours de peuple ; de nombreux miracles s'opérèrent et firent croître et grandir la dévotion à saint Isidore.


C'est au roi Philippe III d'Espagne que l'on doit d'avoir un laboureur authentique dans le calendrier, car il avait été guéri par son intercession.




Isidore le laboureur

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