Chapelet de Notre-Dame des 7 douleurs

Chapelet
de Notre-Dame des 7 douleurs

 


Si le souvenir et la méditation de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-christ, sont une pratique si recommandée par les Saints et par tous les maîtres de la vie spirituelle, le souvenir et la méditation des douleurs de Marie ne peuvent être qu'agréables à Jésus et à sa sainte Mère, et devenir une source de grâces pour ceux qui s'adonnent à ce pieux exercice.
Cette dévotion est des plus anciennes, des mieux fondées sur l'Écriture, des plus accréditées par le témoignage des Pères, et une de celles que Dieu semble avoir pris plaisir de justifier par le nombre et la nature des grâces qu'il a accordées à ceux qui en ont suivi fidèlement les exercices.
Aussi, quoiqu'aujourd'hui la ferveur de la piété chrétienne se soit beaucoup refroidie ; quoique les pratiques non-seulement de dévotion, mais même de nécessité, soient ou négligées ou abandonnées par un trop grand nombre de personnes, et que le scandale qui en résulte devienne de jour en jour plus contagieux ; on voit néanmoins dans les lieux où cette dévotion est établie, le peuple Chrétien courir en foule à ses exercices, et chercher dans la protection de Notre-Dame des sept Douleurs, la consolation dans ses tribulations ou le préservatif de ses dangers. 
C'est donc faire une chose aussi agréable à Marie, qu'utile aux Fidèles, que de faire connaître cette dévotion à ceux qui l'ignorent, d'encourager ceux qui la pratiquent, et de donner aux uns et aux autres une Méthode pour réciter avec fruit la Couronne ou le Chapelet de Notre-Dame des sept Douleurs.
En cherchant à inspirer cette dévotion, nous sommes bien éloignés de vouloir affaiblir celle que l'on témoigne à Jésus-christ, en honorant ses Mystères douloureux. Pour peu qu'on y réfléchisse, on verra que la dévotion envers Marie souffrante, est le complément de celle envers Jésus-christ, dans les Mystères de sa Passion ; et que, comme ces Mystères ont été le principe des Douleurs de Marie, on ne saurait mieux les méditer, qu'en les unissant les uns aux autres, ni penser utilement aux Douleurs de Marie, sans les honorer par un culte.
Ce sont les pratiques de ce culte, reçues et observées dans plusieurs églises, autorisées par leurs évêques, et plusieurs souverains Pontifes, que nous donnons.
En s'unissant par les mêmes exercices, les mérites et les dispositions des uns suppléent aux faiblesses ou aux défauts des autres, et par ce concert de prières on est plus sûr de faire au Ciel cette sainte violence qui attire sur la terre, comme sur chacun de nous les grâces dont nous avons un si grand besoin.
On ne saurait trop rappeler aux Fidèles que les dévotions, quelque saintes qu'elles soient en elles-mêmes, ne sauraient être agréables à Dieu, ni à Marie, si elles ne sont fondées sur la sainteté des mœurs, c'est-à-dire, sur l'intégrité de la foi, l'observation des commandements de Dieu et de l'Église, l'accomplissement des devoirs de son état, ou du moins si ces pratiques de dévotion n'ont pour objet d'obtenir de la miséricorde de Dieu le changement de conduite et la conversion pleine et entière de ceux qui sont malheureusement engagés dans les habitudes du péché.
RECUEIL DES PRINCIPALES INDULGENCES 
Accordées à tous les Chrétiens qui réciteront avec dévotion le Chapelet des sept Douleurs de la très-sainte Vierge, après s'être confessés, ou au moins avec propos de se confesser.
 Benoît XIII, par le Bref du 26 septembre 1724, a accordé Indulgence de 200 jours pour chaque Pater et Ave, à tous ceux qui réciteront ce Chapelet :
- le jour des Douleurs de la Sainte Vierge,
- tous les Vendredis,
- et tous les jours de Carême
100 jours d'Indulgence , quand on le .récitera quelque autre jour de l'année ; et de plus, Indulgence de sept ans et sept quarantaines, quand on récitera ce Chapelet en entier.
Clément XII, par le Bref du 29 décembre 1734, a accordé Indulgence plénière une fois l'année, à tous ceux qui ayant récité ce Chapelet quatre fois chaque semaine, le diront au jour qu'ils voudront choisir, pourvu qu'ils aient approché ce jour-là des Sacrements de Pénitence et d'Eucharistie ; et il accorde à tous ceux qui le réciteront chaque jour pendant un mois, la même Indulgence plénière, une fois dans ce mois, le jour qu'ils choisiront, en disant ce Chapelet étant confessés et communiés.

Benoît XIV, par son Bref du 14 juillet 1757, a accordé Indulgence plénière à tous les Fidèles qui étant confessés et communiés, feront une fois l'année une heure d'oraison mentale sur les Douleurs de la Sainte Vierge.
Innocent XI a accordé cent Jours d'Indulgence aux fidèles qui réciteront le Stabat en entier.
Observation. Pour gagner les Indulgences attachées à la récitation du Chapelet de Notre-Dame des sept Douleurs, il faut tenir entre ses mains un Chapelet bénit pour cette dévotion, soit qu'on récite en entier le Chapelet, soit qu'on n'en dise qu'une partie.
Le Chapelet bénit ne peut servir, pour gagner les Indulgences, qu'à la personne pour laquelle il a été bénit, ou à laquelle il a été donné.
Toutes les Indulgences ci-dessus sont applicables aux âmes du Purgatoire.

MÉTHODE

 
LE CHAPELET
NOTRE-DAME DES SEPT DOULEURS


Après avoir récité le Veni Sancte Spiritus et l'offrande, on commencera le Chapelet par la méditation et la prière marquées pour le premier Mystère,
et l'on dira un Pater sur le premier gros grain,
et sept Ave Maria sur les sept petits grains qui suivent ;
on fera de même à, chacun des autres Mystères.
A la fin du Chapelet on récitera la prière O Reine des Martyrs, et sur les trois derniers petits grains trois Ave pour honorer les larmes de la Sainte Vierge. Après l'Acte de Consécration, l'on récitera sur la Croix, le Stabat, ou un Pater et un Ave, si l'on ne sait pas le Stabat.

On commencera par invoquer le secours de Dieu, en récitant les prières suivantes :
LatinFrançais
Veni, Sancte Spiritus,
et emitte caelitus
lucis tuae radium.

Veni, pater pauperum,
veni, dator munerum
veni, lumen cordium.

Consolator optime,
dulcis hospes animae,
dulce refrigerium.

In labore requies,
in aestu temperies
in fletu solatium.

O lux beatissima,
reple cordis intima
tuorum fidelium.

Sine tuo numine,
nihil est in homine,
nihil est innoxium.

Lava quod est sordidum,
riga quod est aridum,
sana quod est saucium.

Flecte quod est rigidum,
fove quod est frigidum,
rege quod est devium.

Da tuis fidelibus,
in te confidentibus,
sacrum septenarium.

Da virtutis meritum,
da salutis exitum,
da perenne gaudium,
Viens, Esprit-Saint,
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.

Viens en nous, père des pauvres,
viens, dispensateur des dons,
viens, lumière de nos cœurs.

Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes
adoucissante fraîcheur.

Dans le labeur, le repos,
dans la fièvre, la fraîcheur,
dans les pleurs, le réconfort.

O lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu'à l'intime
le cœur de tous tes fidèles.

Sans ta puissance divine,
il n'est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.

Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.

Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.

A tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient
donne tes sept dons sacrés.

Donne mérite et vertu,
donne le salut final
donne la joie éternelle.

Offrande du Chapelet
Mon Dieu, je Vous offre le Chapelet que je vais dire pour votre plus grande gloire et pour honorer votre sainte Mère, en méditant ses douleurs, afin d'obtenir les vertus dont vous nous avez donné l'exemple, en apprenant d'elle à partager vos souffrances. Donnez-moi, je vous prie, l'esprit de componction, l'attention et l'humilité qui me sont nécessaires pour gagner les indulgences et participer aux mérites des confrères ; je renonce à toute négligence et à toute distraction.

PREMIER MYSTÈRE.
Prophétie du vieillard Siméon.  
Chapelet de Notre-Dame des 7 douleurs

Il faut méditer avec une profonde humilité, quelle fut la douleur que ressentit Marie , lorsque présentant son divin Fils au Temple, le saint vieillard Siméon lui annonça que cet Enfant serait le principe de la ruine et de la résurrection de plusieurs, et qu'a son occasion, son âme serait percée d'un glaive de douleurs. Prophétie qui annonçait à Marie la passion et la mort de son divin Fils notre Seigneur, et la perte de beaucoup d'âmes, quoique rachetées par son précieux Sang.

FRUIT DU MYSTÈRE
Donner à Dieu notre cœur, et nous soumettre à sa sainte volonté.

PRIÈRE
O Vierge douloureuse ! par ce glaive qui perça votre âme, je vous prie de m'obtenir que le souvenir de vos douleurs et des souffrances de votre Fils me soit toujours présent, afin que faisant à Dieu le sacrifice de mes affections les plus chères et de ma volonté, je puisse l'aimer désormais d'un amour pur, ardent, généreux et digne de lui ; c'est ce que je vous demande de tout mon cœur.
Récitez un Pater et sept Ave Maria.

SECOND MYSTÈRE.
La Fuite en Égypte.
Chapelet de Notre-Dame des 7 douleurs

Le second sujet de douleur pour Marie fut la nécessité où elle se vit de fuir en Égypte, pour soustraire son divin Fils à la persécution de l'impie Hérode qui avait résolu de le faire périr.

FRUIT DU MYSTÈRE

Obéir promptement à la voix de Dieu.

PRIÈRE
O Mère très-affligée ! par la douleur dont fut navré votre cœur lorsque obligée de fuir en Égypte pour sauver votre Fils de la cruauté d'Hérode, vous partîtes de Bethléem au milieu de la nuit ; je vous conjure d'être mon guide et mon soutien pendant l'exil de cette vie, afin que, vainqueur de mes ennemis par une parfaite obéissance, je marche avec persévérance dans les sentiers de la justice, et que Jésus seul régnant ici-bas dans mon cœur, je le possède avec vous pendant l'éternité.
Un Pater et sept Ave Maria.

TROISIÈME MYSTÈRE.
La perte de Jésus dans le Temple.
Chapelet de Notre-Dame des 7 douleurs
 Le troisième sujet de douleur pour Marie, fut, lorsqu'étant allée à Jérusalem avec Joseph son époux, et Jésus , ce divin Fils resta dans le temple, sans qu'elle en fût instruite, et qu'en étant partie elle passa trois jours dans les inquiétudes, les soupirs et la douleur que lui causait la perte de ce Fils uniquement aimé.

FRUIT DU MYSTÈRE
Chercher Jésus avec une véritable contrition.

PRIÈRE
O Marie , par les larmes amères que Vous  répandîtes pendant trois jours et trois nuits, en cherchant continuellement votre divin Fils, obtenez-moi, je vous prie, de connaître et détester les péchés qui me l'ont fait perdre, afin que, croissant tous les jours dans son amour, je travaille avec tant d'ardeur et de persévérance, à réparer l'abus de ses grâces par ma fidélité, qu'à l'avenir je ne sois jamais séparé de Jésus par les tentations ou les occasions qui me pourront solliciter au péché.
Un Pater et sept Ave Maria.

QUATRIÈME MYSTÈRE.
La rencontre de Jésus portant sa Croix.
Chapelet de Notre-Dame des 7 douleurs

Le quatrième sujet de douleur pour Marie fut de rencontrer son divin Fils chargé d'une pesante croix, allant au Calvaire où il devait être crucifié pour notre salut.
Réfléchissez sur la douleur que Marie dut éprouver en voyant l'état où son divin Fils avait été réduit chez Pilate, et en pensant au cruel supplice qui allait le lui enlever.

FRUIT DU MYSTÈRE
Supporter avec patience les croix et les maux de cette vie.

PRIÈRE
O Vierge sainte ! puisque mes péchés, en accablant Jésus sous le poids de la croix, ont été cause de vos douleurs, je vous conjure par la tendre compassion que vous eûtes pour ses souffrances, de m'obtenir la grâce de porter avec patience la croix qu'il lui plaira de m'envoyer, afin que ma résignation dans les peines de cette vie et ma ferveur dans son service le glorifient désormais, et expient les outrages dont je l'ai comblé.
Un Pater et sept Ave Maria.


CINQUIÈME MYSTÈRE.
Le crucifiement de Jésus. 
Chapelet de Notre-Dame des 7 douleurs

Le cinquième sujet de douleur pour la très sainte Vierge, fut de voir ce divin Fils attaché à la Croix, répandre son sang par toutes les plaies qu'on lui avait faites, et expirer entre deux scélérats.

FRUIT DU MYSTÈRE

La mortification de nos sentiments.

PRIÈRE
0 Marie !  par cette douleur inconcevable que vous ressentîtes au pied de la croix en voyant expirer Jésus au milieu de tant de souffrances, obtenez-moi la grâce de partager son sacrifice, en crucifiant continuellement mes passions par l'abnégation de moi-même ; daignez me soutenir jusqu'à la fin dans ce pénible combat, je l'espère de votre amour et de votre bonté.
Un Pater et sept Ave Maria.

SIXIÈME MYSTÈRE
Descente de la croix.
Chapelet de Notre-Dame des 7 douleurs

 Le sixième sujet de douleur pour Marie , qu'on peut regarder comme le plus grand et le plus sensible qu'elle eût eu jusqu'alors, fut de tenir dans ses bras son divin Fils, lorsqu'on l'eut descendu de la Croix, après une mort si douloureuse et si cruelle, et de voir son côté ouvert, ses pieds et ses moins percés, et son corps couvert de plaies et de sang.

FRUIT DU MYSTÈRE
Mériter par la pénitence et les bonnes œuvres l'application des mérites de Jésus-Christ. 

PRIÈRE
O Vierge sainte ! par l'amertume extrême dont fut inondée votre âme lorsque Jésus, déposé de la Croix, fut remis entre vos bras, je vous supplie de demander à ce divin Fils qu'il me fasse tellement contempler dans ses plaies sacrées la grandeur de son amour et la malice du péché, que, méritant par une véritable pénitence et la pratique des bonnes œuvres application de ses mérites, je ne l'offense plus à l'avenir, après avoir lavé dans son précieux sang les souillures de mon âme.
Un Pater et sept Ave Maria.

SEPTIÈME MYSTÈRE.
La sépulture de Jésus.
Chapelet de Notre-Dame des 7 douleurs

 Le septième sujet de douleur pour Marie, Reine et Avocate de tous les hommes, et en particulier de ceux qui l'honorent et qui implorent sa médiation auprès de son divin Fils, fut de le voir ensevelir et renfermer dans le sépulcre par Joseph et Nicodème, et de ne pouvoir témoigner sa tendresse maternelle que par les larmes amères qu'elle répandait.

FRUIT DU MYSTÈRE
Faire tout pour Dieu seul.


PRIÈRE  
0 Mère désolée par ces douleurs déchirantes que vous ressentîtes lorsqu'il fallut vous éloigner du tombeau de votre divin Fils, daignez m'obtenir la grâce de connaître quel est le malheur d'une âme séparée de Dieu par le péché, afin qu'après avoir déposé mes iniquités dans le tombeau de Jésus, je puisse demeurer en assurance dans ses plaies sacrées, et pénétrer jusqu'à son cœur adorable, où je sois embrasé d'un amour si pur et si constant que je ne cherche désormais en toutes mes actions que l'intérêt et la gloire de Dieu seul. Ainsi soit-il.
Un Pater et sept Ave Maria.


PRIÈRE
O Reine des Martyrs, O Marie dont l'âme sainte fut abîmée dans un océan de douleurs, je Vous prie, par les larmes que vous avez répandues dans ces Mystères, de m'obtenir, ainsi qu'à tous les pécheurs, l'esprit de componction et le don des larmes afin que pleurant sincèrement nos péchés, nous les expiions par de dignes fruits de pénitence.
On récitera sur les 3 grains qui sont avant la croix, trois Ave Maria, pour honorer les larmes de la Sainte Vierge.

   Acte de consécration. Après le Chapelet.
Vierge sainte, mère de mon sauveur, je  Vous choisis aujourd'hui pour ma souveraine, ma protectrice et mon avocate auprès de Jésus votre divin Fils ; je prends la résolution de ne jamais abandonner votre service, et de chercher de tout mon pouvoir à vous procurer l'honneur et la gloire qui vous sont dus. Pour gage de ma profonde vénération, je donne après Dieu, tout ce qui est à moi, particulièrement mon cœur ; pénétrez-le des douleurs que ressentit le vôtre pendant la Passion de votre divin Fils. Je vous prie de me recevoir au nombre de vos serviteurs, Vous qui au pied de la Croix m'avez reçu pour votre enfant ; assistez-moi dans toutes mes actions, et surtout à l'heure de ma mort, afin que vivant désormais dans une fidélité constante à votre service, je puisse mériter, par l'imitation de vos vertus, de partager éternellement votre bonheur et votre gloire, après m'être uni dans cette vallée de larmes à vos douleurs..
On terminera cet exercice en récitant sur la Croix du Chapelet la Prose suivante, en latin, ou en français.

PROSE (En latin)
SUR LES DOULEURS DE LA TRÈS SAINTE VIERGE AU PIED DE LA CROIX.

Stabat Mater dolorosa
Juxta crucem lacrimosa
dum pendebat Filius.
Cuius animam gementem,
contristatam et dolentem,
pertransiuit gladius.
O quam tristis et afflicta
fuit illa benedicta
Mater Vnigeniti.
Quæ mœrebat et dolebat,
Pia Mater cum uidebat
Nati pœnas incliti.
Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si uideret
in tanto supplicio?
Quis non posset contristari,
Christi Matrem contemplari
dolentem cum Filio?
Pro peccatis suæ gentis
uidit Iesum in tormentis
et flagellis subditum.
Vidit suum dulcem natum
morientem desolatum,
dum emisit spiritum.
Eia Mater, fons amoris,
me sentire uim doloris
fac, ut tecum lugeam.
Fac ut ardeat cor meum
in amando Christum Deum,
ut sibi complaceam.
Sancta Mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
cordi meo ualide.
Tui nati uulnerati,
tam dignati pro me pati,
pœnas mecum divide.
Fac me tecum pie flere,
Crucifixo condolere,
donec ego vixero.
Iuxta crucem tecum stare,
et me tibi sociare
in planctu desidero.
Virgo virginum præclara,
mihi iam non sis amara:
fac me tecum plangere.
Fac ut portem Christi mortem,
passionis fac consortem,
et plagas recolere.
Fac me plagis vulnerari,
fac me cruce inebriari,
et cruore Filii.
Flammis ne urar succensus
per te Virgo, sim defensus
in die judicii
Christe, cum sit hinc exire,
da per Matrem me venire
ad palmam victoriae.
Quando corpus morietur,
fac ut animæ donetur
Paradisi gloria.
Amen ! In sempiterna sæcula. Amen.
V. Ora pro nobis, Virgo dolorosissima ;
R. Ut digni efficiamur promissionibus Christi.

OREMUS
Interveniat pro nobis, quassumus, Domine Jesu Christe, nunc, et in hora mortis nostrae, apud tuam clementiam, beata Virgo Maria mater tua, cujus sacratissimam animam, in hora tuae passionis, doloris gladius pertransivit : per te, Jesu Christe, Salvator mundi, qui cum Patre, et Spiritu Sancto vivis et regnas in saecula saeculorum. Amen.


COMPLAINTE (En français)
SUR LES DOULEURS DE LA TRÈS-SAINTE VIERGE AU PIED DE LA CROIX.
 Debout, auprès de son Fils en croix, Marie, accablée de douleur, versait des larmes.
Elle gémissait, et son âme dans la tristesse fut percée du glaive de la douleur.
O combien fut triste et affligée cette sainte Mère ! elle n'avait que ce Fils !
Plongée dans l'amertume et la douleur, elle frémissait à la vue des souffrances de ce Fils précieux.
Quel est l'homme qui ne fondrait en larmes, s'il contemplait la Mère de Jésus dans une peine si cruelle ?
Quel est celui qui ne serait touché de son affliction, s'il voyait cette tendre Mère partager les douleurs de son Fils ?
Elle vit Jésus dans les tourments pour les péchés de son peuple, subir la flagellation.
Elle vît son cher Fils mourir dans une agonie cruelle, et sans consolation.
0 Mère d'amour, faites que je sente l'amertume de votre douleur, et que je pleure avec vous.
Faites que mon cœur étant embrasé d'amour pour Jésus mon Dieu, je sois aimé de lui. .
Sainte Mère, imprimez profondément dans mon cœur les plaies de Jésus crucifié.
Partagez avec moi les douleurs de votre Fils qui a été blessé, et qui a daigné tant souffrir pour moi.
Faites que toute ma vie je pleure sincèrement avec vous, et que je ressente aussi les douleurs de Jésus crucifié.
Je désire me tenir avec vous auprès de la croix , et qu'il vous plaise m'associer à vos gémissements.
O Vierge incomparable, ne rejetez pas ma demande, faites que j'exprime avec vous l'excès de ma douleur.
Faites que j'aie soin de rappeler à ma mémoire la mort de Jésus-Christ, ce qu'il a souffert dans sa Passion, et ses plaies sacrées.
Faites que, blessé par ses plaies, je sois ardemment épris pour cette Croix, par amour pour votre Fils.
Faites qu'embrasé de ses ardeurs je sois défendu par vous, ô Vierge sainte, au jour du jugement.

ORAISON
Nous Vous supplions, Seigneur Jésus, que la bienheureuse Vierge Marie, votre Mère, dont l'âme sainte a été percée d'un glaive de douleur au temps de votre Passion, nous assiste maintenant et à l'heure de notre mort, en implorant votre infinie miséricorde ; ô Sauveur du monde qui, étant Dieu, vivez et régnez avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

INDULGENCES
Accordées par notre S. P. le Pape Pie
 Le Souverain Pontife Pie VII, par son Bref universel et perpétuel du 1er décembre 1815, accorde 500 jours d'Indulgence (qui peuvent se gagner une fois par jour) aux personnes qui, le cœur contrit, réciteront sept Ave Maria, en ajoutant à chacun de ces Ave Maria, le
En latin :
Sancla Mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
Cordi meo validé,
En français :
(Sainte Mère, je vous en conjure, imprimez profondément dans mon cœur les plaies de Jésus crucifié. )
A celles qui auront pratiqué dévotement ce saint Exercice pendant tout le cours d'un mois, il leur accorde, une fois le mois, Indulgence plénière et rémission de tous leurs péchés, qu'elles gagneront le jour qu'elles auront choisi et qu'ayant reçu les Sacrements de Pénitence et d'Eucharistie elles prieront suivant les intentions de Sa Sainteté.


Notre-Dame des sept Douleurs
 En savoir plus :
Notre-dame des 7 douleurs


































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